Le Retour de Ringo par Mickaël Barbato
Lorsque Ringo revient dans sa ville natale après la fin de la guerre de Sécession, il découvre avec effroi que des bandits mexicains font régner leur loi. Les habitants sont terrorisés et le shérif se réfugie dans l'alcool. Après avoir vu sa propre femme au bras d'un des bandits et découvert que ses propres funérailles sont organisées, Ringo voit rouge et organise la reprise de la ville par les armes.
Tourné quelques semaine après Un Pistolet pour Ringo, à l'époque où la multiplication des titres utilisant les nom les plus connus (Django, Ringo, Sabata, etc) n'avait pas encore explosé, les gens considéraient le présent film comme une suite. D'ailleurs, vu que l'équipe entière restait inchangée, on peut d'autant mieux comprendre. Sauf que le ton de la pseudo-suite s'éloigne considérablement de celui de son pseudo-prédécesseur qui était très léger. Ici, on a le droit à une sorte de western-Iliade très sombre. L'alcoolisme, l'adultère, tout est traité très sèchement, sans aucun second degré et surtout le scénario est propice à un suspens bien ficelé sur les véritables intention du héros. Une réalisation plus qu'honnête, et le meilleur film de Tessari.