Je n’en avais jamais vu jusqu’à présent le rite est le quatrième film d’Ingmar Bergman que je découvre en peu de temps. Même si une nouvelle fois son austérité fait que cela ne me transporte pas. Surtout qu’ici elle est poussé au maximum, je dirais même dépouillement. Dans ce film Bergman veut se payer la censure en montrant les interrogatoires de trois comédiens soupçonnés d’avoir joué une pièce contraire aux bonnes mœurs. La censure symbolisée par le juge qui mène les interrogatoires est montrée comme une étroitesse d’esprit, on veut interdire ce qu’on ne peut comprendre, ce qui est différents et qui bouscule les repères et les certitudes. On sent le malin plaisir que prend Bergman à malmener ce personnage de juge, presque à le ridiculiser, même si dans le même temps il n’est pas tendre avec les personnages des trois acteurs. Comme je le disais c’est du cinéma trop austère pour moi et je ne pense pas que je reverrai à l’avenir, mais je l’ai découvert sans déplaisir et j’ai trouvé beaucoup de choses intéressantes.