Vous êtes si ennuyeux, espèce de merde de souris.
Dans la continuité des films moisis avec Anthony Hopkins, Le Rite rentre directement dans le top, et serait très probablement à placer en pole position.
Oubliez toutes les idées un peu neuves qu'il y a pu avoir depuis l'Exorciste, ou alors n'en gardez que les clichés, car ici c'est tout ce que vous aurez. Un jeune prêtre dont la foi vacille et qui la retrouvera en suivant une formation accélérée d'exorcisme façon Educatel, des scènes d'exorcismes sans aucune tension, et évidemment tout un lot de phrases comme quoi la foi, il faut la garder, sinon vous serez perdu.
En plus de ce constat lourd, le réalisateur, Mikael Håfström, tente dès le début de prendre de haut ses prédécesseurs, nous servant un énorme troll à la fin du premier exorcisme, faisant dire à Hopkins « vous vous attendiez à quoi ? A des têtes qui se retournent et à du vomi vert ? ». Déjà ça, ça passe mal, mais quand cinq minutes plus tard, lors d'un autre exorcisme, une femme se contorsionne et vomit des clous, on se dit que le réalisateur a voulu péter plus haut que son cul, dénigrant l'Exorciste, et nous servant lui-même quelque chose de guère différent à l'exemple qu'il avait donné.
Le reste est dans la continuité, et si vous pensiez qu'Hopkins grimé dans Wolfman avait l'air con, et bien ici le record est battu.
Bref, Le Rite est une production typiquement PG13 (limité aux moins de 13 ans aux States), donc pas de gore, pas de drogue, pas de vulgarité, pas de sexe, très peu de frissons, en somme quelque chose de formaté pour les ados qui sont vierges en la matière.
On a honte pour Hopkins, qui certes s'il n'a plus rien à prouver, semble en revanche ne plus avoir du tout envie de se casser le cul à nous servir de grands rôles. Qu'il n'ait plus envie de se tuer à la tâche, soit, mais pourquoi ne pas offrir ses services à des productions indépendantes plutôt qu'enchaîner les mauvais blockbusters ? (hormis Thor, l'exception)
On félicitera néanmoins Michael Petroni, le scénariste, pour avoir trouvé la réplique parfaite que l'on pourra renvoyer à Håfström, « vous êtes si ennuyeux, espèce de merde de souris ».
Pour conclure, à moins d'avoir 13 ou 14 ans, et/ou de n'avoir jamais vu un film sur les possessions démoniaques, vous passerez un mauvais quart d'heure, quoique huit mauvais quarts d'heure pour être précis, la bobine atteignant quasiment les deux heures pour ne nous offrir que du vent.
Mention spéciale pour Rutger Hauer, qui même s'il ne s'octroie qu'une maigre partie, sera le seul à apporter quelque chose à l'oeuvre et lui éviter le zéro pointé.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Navets 2011