Cette adaptation canado-britannique du roman éponyme d'Adam Nevill ne sort en salles que dans de rares pays pour finalement débarquer sur la plateforme Netflix quelques mois plus tard, l'occasion de découvrir ce que vaut en solo David Bruckner, lui qui n'avait œuvré jusqu'ici que dans les films à sketchs The Signal, V/HS et 666 Road. Verdict : avec une économie de moyens et une pointe de savoir-faire, le réalisateur américain réussit à nous embarquer dans une virée dans les bois pas très sanglante mais bien menée.
Nous suivons donc la randonnée de vacances de Luke, Phil, Dom et Hutch, quatre amis endeuillés par la mort d'un cinquième luron, charclé dans une supérette de nuit devant les yeux de l'un d'eux, lâche comme pas deux et résolument traumatisé par l'évènement. Ils partent donc s'aventurer dans la somptueuse Suède, avec ses plaines verdoyantes et ses forêts mystérieuses. Si mystérieuses que notre quatuor va trouver refuge dans l'une d'entre elles, parfaitement glauque et emplie de statuettes païennes. Dès le lendemain, l'un d'entre eux disparait. Et c'est forcément le début du cauchemar.
Reprenant un schéma classique pour ne pas dire prévisible, Le Rituel arrive pourtant à nous faire frissonner grâce à une mise en scène soignée, des acteurs convaincants et une maîtrise du suspense amenant à un final des plus réussis qui exploite de belle manière la mythologie scandinave, aussi méconnue qu'impénétrable. Bruckner parvient ainsi à réaliser un premier (vrai) film efficace et bien mené qui, s'il n'avait peut-être pas sa place en salles obscures dû à son avarice en effets carmins et en effets spéciaux de blockbusters, reste une belle surprise horrifique à découvrir et apprécier à sa juste valeur.