Toujours aussi énergique et débonnaire, Guy Ritchie s'attaque aujourd'hui à une légende. La légende Athurienne. Sauf que pas vraiment. Voire pas du tout. En fait, il en prélève 5% et invente le reste de toutes pièces ! Et encore, des pièces d'occasion, vu qu'il lorgne ostensiblement sur Conan Le Barbare...
On en vient à se demander pourquoi diable il a fallu appeler ce film King Arthur tant les éléments de l'intrigue n'ont rien à voir avec le matériau de base, et qu'en plus ceux qui en sont issus sont placardés là sans trop de raison...
L'exemple le plus frappant est celui de la Dame du Lac, une scène totalement lunaire, et surtout inutile, qui se solde par une réplique renversante d'Arthur : "Vous vous demandez où j'étais ? Eh bah moi aussi !" ( Je paraphrase à peine. )
Du coup, mieux vaut se prémunir d'une potion d'oubli et apprécier ce spectacle pour ce qu'il est : un manga-live tonitruant et fantasmagorique. Guy soigne sa mise-en-image, plus punk et barrée que jamais, et livre des scènes d'escrime étourdissantes de virtuosité numérique.
Ça ne saurait en faire un des rendez-vous immanquables de l'année, mais si on vous traine dans la salle de force, il y a toujours moyen de passer un bon moment.