Le Roi Arthur : la Légende d’Excalibur – par Guy Ritchie (sortie le 17 mai 2017)
Jeune homme futé, Arthur règne dans les rues de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend. Un jour, alors que Vortigern est à la recherche du Roi-né, Arthur s’empare d’Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir de l’épée, il est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents pour accéder au trône.
Lorsque je fais le tour de l’internet, je me rends compte que le film divise ses spectateurs en deux groupes bien distincts : ceux qui n’ont pas du tout aimé l’œuvre, et ceux qui l’ont absolument adoré (j’ai comme l’impression qu’il n’y a pas d’entre-deux). Là où cette situation est vraiment cocasse, c’est lorsque l’on se rend compte qu’un des points qui embêtent le plus les premiers est une des choses qui font adorer le film aux deuxièmes : à savoir la réalisation.
Guy Ritchie se sert de cette dernière comme un outil à part entière pour le scénario. Il accélère les moments moins importants, que nous comprenons tout de même en les visionnant rapidement, et il ralenti les instants riches en beauté ou en sens. C’est avec ce traitement là qu’il a décidé de travailler sur l’histoire d’Arthur. Il est parti du principe que tout le monde la connaissait, il ne faut donc pas aller voir son film en voulant en apprendre plus sur cette mythologie. Son scénario a beaucoup été adapté dans son style : il prend un personnage culte et il le modernise au point de changer sa personnalité afin qu’elle s’éloigne de celle d’origine. Avec ce film, Arthur passe donc du héro mythique très posé, à un jeune caïd des rues de Londres. C’est une approche qui ne me déplait pas du tout.
Les images sont très belles et extrêmement bien composées. Pour certains éléments, le réalisateur a même préféré choisir le symbolisme à la place de la logique de l’époque. Je pense notamment aux habits de nos personnages qui sont extrêmement bien cousus et propres alors que la période n’était pas forcément friande de cette perfection. Mais comme je l’ai dit, cela apporte une très belle touche de symboles,. Nous pouvons prendre l’exemple de la scène vue du ciel de l’arrivée en bateau, où Arthur, avec tous les gens de son âge, arrive dans le but de tester Excalibur : il est le seul à être dans un blanc pétant afin de montrer son côté d’élu et qu’il soit tout de suite repéré.
Pour les personnages, malheureusement, en dehors d'Arthur il n'y a pas vraiment de traitement particulier, c'est plutôt dommage car pour le coup on ne s'attache pas du tout à eux. Le scénario est senti d'avance, mais comme je l'ai dit précédemment, c'est la volonté du réalisateur de le traiter de cette façon. Apparemment, il serait prévu que le film donne lieu à une saga : même si en sortant du cinéma je m'étais dit qu'une suite pourrait être sympathique, en y réfléchissant je me dit que ça ne serait peut être pas une si bonne idée..
En ce qui concerne les scènes d’actions, qui sont tout de même l’intérêt premier de ce film, elles sont gérées de très belle façon. Que ça soit en terme de chorégraphie ou au niveau des musiques qui les accompagnent, il n’y a rien à jeter. La musique The Devil & The Huntsman est d’ailleurs directement rentrée dans mon top de musique de film.
Un film bien bien cool à regarder pour se divertir et passer un bon moment défouloir.