D'enfant des rues a roi, il n'y a qu'un pas.

Le Roi Arthur est un film fantastique mis en scène par Guy Ritchie et sortie en 2017. Blockbuster médiéval devant ouvrir une nouvelle franchise, Le Roi Arthur restera dans les anals comme un immense gâchis.
Un gâchis non pas dut a sa médiocrité loin de la mais aux studios qui ont envoyé le film au bucher. La faute a un montage qui bride tout ce qui aurait fait du Roi Arthur un grand film du genre.

Ce film est vraiment rageant car il est bon mais il aurait pu être excellent !

Véritable délire cinématographique, Le Roi Arthur va sans doute rester dans les anals comme un film sous estimé. En espérant qu’une version longue sorte un jour afin de démontrer la véritable fresque épique qui se cache derrière ce film.

Le Roi Arthur est clairement un film qui a du coeur niveau écriture.
En effet, en assumant une histoire que tout le monde connait, Ritchie s’amuse a jouer avec la narration. C’est ainsi qu’il arrive a rythmer son film par des flash backs très bien conçues qui apportent une dynamique a l’histoire.
Dans certaines scènes, il s’amuse aussi a raconter les situations par plusieurs point de vues ce qui est très rare dans les blockbusters d’aujourd’hui.

Concernant les thématiques que le film aborde, celle du destin est clairement au coeur du récit. Bien que cela est été vu plusieurs fois, la destinée d’Arthur est très belle a suivre.
Le parcours de Arthur est clairement ce qui touche le plus émotionnellement car mis a part lui, quasi tout les personnages secondaires sont sous exploités ou inintéressants. La faute à un montage qui ne laisse aucun personnage souffler mis a part Arthur.

Le seul personnage secondaire qui possède une réel personnalité dans sa relation avec Arthur et dans le monde qui l’entoure est la Mage.

Quand au méchant (Jude Law), il est vu et revu. Le prince jaloux de son frère roi qui cherche le pouvoir, il y avait pas plus original en rayon ?

C’est donc dans ses personnages que l’écriture pêche grandement. Heureusement Ritchie compense cela par une narration fine et jouissive qui rend la quête d’Arthur très attachante.

Au niveau de la réalisation, on ne peut reprocher a Guy Ritchie d’être généreux. En effet, il s’éclate littéralement derrière la caméra.
Sa réalisation a d’ailleurs deux aspects que l’on peut distinguer, la première lié a l’action (épique) et une seconde lié au scènes de dialogues (conventionnelle).

La réalisation de l’action est clairement le meilleur aspect du film. Les séquences sont nerveuses, épique et badass. On retient notamment les combats avec Excalibur qui sont bien réalistes.
La qualité de ces séquences d’actions passent aussi par une ambiance médiéval très bien reconstituer. Ritchie a puisés ses inspirations dans ce qui ce fait de mieux comme Le Seigneur des Anneaux mais aussi dans les jeux The Witcher.
D’ailleurs le méchant est malheureusement une pale copie de Eredin, le méchant de The Witcher 3.

La où l’on peut reprocher peut être une faute de gout de la part de Ritchie s’est d’utilisée a outrance la caméra épaule dans des scènes de dialogues posés. En effet, afin de proposer des cadres plus travaillés peut être que la caméra épaule était dispensable. Tout comme les plans a la GoPro d’ailleurs…

Mais parce que tout n’est pas a jeter, on peut terminer en évoquant une belle photographie assez brumeuse et un beau travail graphique sur l’étalonnage. Certaines scènes aux couleurs désaturés sont superbes comme une où Arthur court dans une foret.

Malgré une caméra épaule dispensable, Le Roi Arthur se rattrape donc sur l’action.

Il faut parler de cette musique car elle est juste génial. A la fois épique, médiéval comme il le faut et innovante, cette BO reste dans la tête des heures après le film.
On a envie que d’une seul chose c’est l’écouter en boucle.

Le casting :

Charlie Hunnam campe un excellent Arthur. Il possède un fort charisme qui le rend de suite crédible dans le rôle.
Jude Law est pas très bon, il est assez inexpressif.
Djimoun Housnoun est en roue libre total.
Eric Bana est pas a fond, on a connu mieux venant de lui.
Astrid Bergès-Frisbey qui est française arrive a tirer son épingle de jeu avec un jeu envoutant et mystérieux.
David Beckman dans un caméo sortie de nul part est assez drôle.

Conclusion :

Symbole d’un système hollywoodien qui préfère formater ces films, Le Roi Arthur est un film au potentiel colossal qui se voit brider par un montage vicieux. Malgré tout, le Roi Arthur reste un film au coeur tendre nous offrant une aventure épique et original. En gros, sympathique mais pas un grand film.
Il ne reste plus qu’a croisez les doigts pour une version longue….