Ça se passe en Gaylandie avèque le gros axane méridional là et tout Marie! Pastis!
Et fait surprenant dans ce climat pagnolesque, tous les hommes sont homos ou bi's... en tout cas, trafiquent en catimini avec leurs zobs au grand secret des dames. Notre héros (Renaldo 40 ans) semble avoir des "aventures" avec pratiquement tout le village et assume publiquement, contrairement aux anciens du village, son homosexualité notoire. Bigre, comme c'est passionnant!
Certes, la photographie est très soignée, étudiée et on navigue pendant les premières minutes, dans des nuances de bleus pastels au diapason de la première réplique.
Dans la pénombre des bois, on a droit à des tracés rouges sur les arbres. Ils ressortent bien mais il est tout de suite clair qu'on pense au fait que "ça a été peint là par l'équipe déco pour l'occasion oubien c'est de la poste incrustation?". On est pas supposé, à mon goût, avoir ce genre de considération pour qu'une narration fonctionne, ça fait "scolaire".
Les scènes de nus sont traitées avec une pudeur millimétrée à être irréprochable et c'est une prouesse assez remarquable vu ce qu'il nous (ne nous) montre (pas) dans un jeu plus décontracté que naturel.
Renaldo entame une relation avec une espiègle bougresse de mineur de 16 ans, il n'est pas loin de peser les 100kg, elle, plutôt fluette et ça bourre dans les buissons, dans la clairière et on a leur catalogue de poses ...mais qu'est-ce qu'on fout là ? Et le père de la jeune-fille débarque furax et ça s'enfuit et c'est poursuite et ça re-fornique et un flic est à la recherche, le père, les amis. Quelle affaire!
Tout ça pour que Renaldo se rappelle soudain que les meufs bof bof et que ça s'apothéose en simili-partouzaille nocturne entre mecs... Avec le commissaire? Avec le commissaire bien-sûr.
The end.
Ce film a un peu les ficelles d'un film porno dans lequel on ne voit rien. Il joue de l'obscénité qui se donne droit de cité en contournant la censure.
Néanmoins donc, il délivre facilement son message favorisant l'abus de mineur! En gros il argumente pour l'épanouissement sexuel des jeunes-filles avec des hommes mâtures. C'est à dire, il saute le cap où l'homosexualité était un tabou, une satire ou une victimisation au cinéma pour en faire ici la norme et substitue ce qui peut être assimilé à de la "pédophilie" à ce qu'était auparavant l'homosexualité face à la norme hétéro. En gros, ça me semble malsain même s'il y a du concept et du savoir faire.
Soudain, "savoir-faire" me renvoie aux jeux des acteurs! Pour moi, l'impression de voir planer le spectre de Ronny Coutteure domine, c'est un téléfilm et on ne doit pas y jouer trop bien ...sinon à quoi ça sert de hiérarchiser ?