Mise en boîte par le studio Sunrise, "Le roi des ronces" est l'adaptation du manga éponyme de Yuji Iwahara que je n'ai malheureusement pas lu. Je ne pourrais dire donc si la fidélité est au rendez-vous.
Toujours est-il que cet animé inédit dans nos salles se défend sacrément bien. Sorte de relecture S-F de "La belle au bois dormant", "Le roi des ronces" baigne ainsi dans une superbe atmosphère de conte, avec toute la cruauté que cela implique. S'il bouffe un peu à tous les râteliers (un peu de "Resident evil", un peu de "2001", un peu de "Sphère", un peu de "Solaris"...), le film parvient à s'approprier ces références et à les incorporer dans un script complexe et pas toujours très clair mais prenant et qui a surtout le mérite de ne jamais sacrifier ses personnages.
En effet, plus que de simples clichés ambulants, les protagonistes de cette sombre histoire de contagion en constituent le coeur principal, notamment la relation fusionnelle et émouvante des jeunes jumelles, élément central d'un survival certes classique mais efficace et parfois bien dégueu, à l'animation soignée même si l'on pourra reprocher un design passe-partout et une mise en scène un brin télévisuelle.