Le Roi des Ronces
6.3
Le Roi des Ronces

Long-métrage d'animation de Kazuyoshi Katayama (2010)

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Avouez que c’est stimulant. En fait, dire que Le roi des ronces commence comme un vrai bijou n’est pas exagéré. Le traitement de l’épidémie de Médusa (épidémie provoquant la pétrification des cellules humaines) est réaliste, et la description de sa propagation n’a rien à envier aux films de zombie. La peur est réelle, les réactions gouvernementales logiques et le portait de chaos général complètement convaincant. Les explications fournies autour de cette campagne de cryogénisation se tiennent, et on accepte facilement la comparaison très « japonaise » avec La belle aux bois dormants, histoire de bien jouer la carte de la métaphore inutile, mais appropriée. Le contexte est vraiment bien planté, les objectifs sont clairs, l’animation est plutôt soignée… Un sans faute pour l’instant. Puis commence le film à proprement parler, avec le réveil brutal des différents patients. Sans assistance, presque réveillé par accident, sans réponse de l’intelligence artificielle sensée assurer leur survie, les voilà qui errent dans le hall de stockage, livrés à eux même, avant la première attaque de monstres. Autant dire que cette dernière est d’une violence inattendue, n’hésitant pas à faire gicler l’hémoglobine, et à zigouiller la quasi intégralité des survivants d’une seule traite. Si le spectateur n’a pas la pression avec ça… Le roi des ronces vire brutalement sur le survival horror, où les survivants sont à la fois menacés par des monstres badass, la progression de leur maladie et les tensions internes du petit groupe qui en a réchappé. Parti comme ça, on est bien immergé dans l’histoire et prêt à en découdre. Mais hélas, c’est à partir de ce moment que le film se casse la gueule. Si les monstres font des blessures gores, leur design n’est pas toujours réussi, et surtout, quand le film explique leur origine, le spectateur n’y croit plus du tout. Plutôt que de se limiter à un contexte de survie, Le roi des ronces s’aventure dans un domaine complètement à part, à savoir la matérialisation des rêves. Avec le bon vieux coup de l’intelligence artificielle qui cache quelqu’un derrière elle. Malgré quelques séquences d’action appréciables et quelques ambiances sympathiques (les couloirs remplis de ronces), le Roi des Ronces se révèle être un film assez mineur, doté d’une bonne animation et d’excellentes idées de départ, hélas, gâchées par un retournement de milieu de film très maladroit.
Voracinéphile
5
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le 2 nov. 2013

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