Un agréable et honorable divertissement : l'honneur de la Tribu Disney est en jeu. Longue vie au Roi

Le vendredi 4 février, sur France5, est passé le documentaire « Walt Disney, l’homme qui voulait changer le monde ».
Puisque j’en parle, vous devez vous en doutez, je l’ai regardé.
Il s’agit d’un documentaire non hagiographique qui s’intéresse davantage à l’homme d’entreprise rêveur et imaginatif que fut Walt Disney plutôt qu’une biographie basée sur son œuvre artistique même si l’on voit des extraits de ses films qui servent davantage à appuyer le propos du narrateur.
Deux anecdotes sur le révolutionnaire et ambitieux homme d’animation du cinéma qui a fondé par deux fois une famille Disney (pour réaliser ses courts et longs-métrages). La seconde fois étant celle qui a amené la grève de ladite famille contre l’empire qu’il avait décidé de contrôler.
Première anecdote.
L’équation qui le résume est la suivante : PM + PD = WD. Traduction : Personnalité Mickey + Personnalité Donald = Walt Disney. Mickey n’étant ainsi pas l’alter-ego de Walt Disney puisque Donald lui a permis d’exprimer toute sa vexation sur l’économie américaine avec la fameuse Grande Dépression des 30’s.
Seconde anecdote.
Son rêve ultime ? Créer son train miniature, ce qu’il réalisera plus tard. La création du parc d’attraction Disneyland n’est autre qu’un rêve de grandeur et de folie de la part du natif de Chicago.


Ce documentaire sur Walt Disney m’a donné envie de regarder « Le Roi Lion 2 », le cinquante-sixième long métrage Disney, que j’ai actuellement sur mon disque dur externe. Envie non planifiée, vraiment !
Cette suite du « Roi Lion », a été produite par la Walt Disney Company.


Ce qui m’amène à faire un petit point historique sur les studios et les production Disney.
En 1923, naquit la société de production Disney Brothers Studios sous l’impulsion des frères Disney (Roy, le grand frère, et Walt, de son vrai nom Walter Elias Disney) pour produire les « Alice comedies ». Cette société verra également le fameux court-métrage de cinq minutes « Steamboat willie » faire sa rentrée dans le septième art. Bravo les frangins !
Disney Brothers Studio deviendra Walt Disney Productions en 1929 et connaîtra un succès retentissant à la renommée planétaire grâce à « Blanche-Neige… » en 1937 puis avec les « Fantasia », « Bambi », « La belle et le clochard »… .
The Walt Disney Company en 1986 remplace la Walt Disney Productions qui signe le rebond, au cinéma, avec notamment « La belle et la bête », « Aladdin », « Le roi lion », « Tarzan »… .


Pour revenir sur « Le roi lion 2 », je l’ai découvert grâce à mon père qui m’avait acheté la cassette vidéo après les vacances d’été 1999 (dans mon souvenir le plus précis). Je l’ai ensuite enregistré à la télé il y a quelques années pour ensuite le transférer sur mon disque dur externe.


Revenons maintenant sur le film en lui-même.


L’animation est globalement bien mitonnée par les réalisateurs que sont Darrell Rooney (l’un des scénaristes de « Aladdin ») et Rob LaDuca travaillant pour les studios Disney depuis les 70’s. Graor !


Les parties chantées divergent : « Upendi » est vraiment nunuche alors que « L’un des nôtres/Trahison » ainsi que l’idée visuelle de faire chanter les animaux de la savane (gazelle et zèbre, sur les couplets « Trahison » et « Disgrâce ») donne l’épaisseur dont avait besoin ce ‘direct to video’, terme pas encore utilisé à l’époque. Nom d’un baobab !
Le côté shakespearien présenté dès la mort de Mufasa dans le premier opus prend ici de l’ampleur grâce à cette chanson à peine vingt minutes (dommage !) avant la fin du métrage, qui, lui, s’est inspiré du « Roméo et Juliette » du dramaturge anglais. Hakuna matata !
On peut en être désolé, et c’est vrai que vu comme cela, le film ronronne et a du mal à démarrer, malgré la présence générale de l’humour grâce aux gags de Timon et Pumba et de savoureux moments de détente avec le singe Rafiki. Liiii-ha !


Oui, la différence est grande avec « Le roi lion », mais cette suite, pour une soirée formidable, peut se targuer d’avoir un bestiaire déjà apprivoisé à l’instar de Matthew Broderick qui reprend le doublage de Simba, et de nouveaux arrivants tels que Kovu, le prétendu fils adoptif de Scar, qui ne fait que renforcer le côté ‘obscur de la force’ (je remercie George Lucas de m’autoriser à reprendre sa célèbre tirade) et qui va progressivement tomber amoureux de Kiara, la fille de Simba -doublée par Neve « Scream » Campbell. Aaaah, l’amour…


La chanson « Nous sommes un », tout juste après « Trahison » est vraiment bien et nous permet de rebondir, de commencer la chasse à ce divertissement qui est de très bonne facture malgré quelques lourdeurs savanesques.
Toutes ces mélodies, composées par Nick Glennie-Smith (« Rock », « L’homme au masque de fer », « Nous étions soldat »), nous entrainent néanmoins dans une quête identitaire pour le duo Kiara-Kovu marqué au fer rouge par Glennie-Smith lui-même : l’acceptation, les différences, dans les mélodies également.


Une suite tout à fait honorable qui touchera toute la famille et que Jean ‘Mufasa’ Reno (et James Earl Jones !) ont adopté. C’est l’histoire de la vie.


Spectateurs, pour l’honneur de Scar, voulez-vous ‘faire un’ en compagnie du duo Kovu-Kiara ?


PS : une suite « Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata » a vu le jour en 2004 après ce deuxième opus.

brunodinah
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le 31 mars 2022

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