Le gendarme Ménard Léon hérite une fortune de son père qu'il n'a pas connu. Pour autant, il ne compte pas quitter la maréchaussée.
C'était le temps où Bourvil imposait son rôle de benêt dans de sottes comédies. Et quoi de plus "drôle" et populaire que de jouer les ahuris en uniforme? Le film de Berthomieu ne commence pas si mal en présentant un gendarme obtus ("le règlement, c'est le règlement"). Mais plus on avance dans la comédie, plus elle se fait bête, jusqu'à sombrer dans le nanar, une spécialité du réalisateur. Car, plutôt que de creuser un peu le personnage, Berthomieu imagine une intrigue stupide où la reine d'un petit pays ruiné des Balkans tente de soutirer au gendarme quelque subside. Exotisme de pacotille assuré.
Bourvil fait le pitre, démarche militaire comprise. il esquisse quelques pas de danse ridicules dans la cour de la gendarmerie en entonnant comme il se doit son fameux succès "La tactique du gendarme", séquence emblématique et bon enfant de la comédie. Episodiquement au côté de Bourvil, le débutant Jean Richard, dans un rôle très secondaire et quasiment muet, sera celui qui, bientôt, prolongera ce type d'emplois d'idiot du village.