Agréable destitution d’un tyran et conquête d’un trône sous injections gros bras et cartoon, Le Roi Scorpion se suit avec un plaisir coupable et enchaîne, en guise de dramaturgie, les bourre-pifs entre deux blagues un peu lourdes. Il fallait oser relire ainsi la mythologie égyptienne déjà débridée par Stephen Sommers et ses Momies : Chuck Russell semble s’éclater et propose un divertissement de qualité mené tambour battant par une réalisation efficace et des acteurs très bons, Dwayne Johnson en tête. Les scènes d'action impressionnent et disposent d'un rythme soutenu, bénéficiant d'une composition musicale originale mixant sonorités orientales et gros rock lourdingue. On retrouve un esprit d’aventure rappelant Conan le barbare voire Indiana Jones – la finesse en moins –, une générosité de tout instant qui ne trompe jamais son spectateur sur ce qu’il est : un produit calibré pour divertir, un défouloir burlesque et rocambolesque.