Dwayne Johnson ayant refusé de faire une suite au Roi Scorpion pour ne pas entraver sa désormais fructueuse carrière cinématographique, on passe donc par l'inévitable case du direct-to-dvd pour cette séquelle quasi-obligatoire. L'acteur principal se revenant pas, on change d'acteur pour incarner le rôle-titre, transformant ainsi cette suite en un prequel, chose devenue monnaie courante à Hollywood depuis quelques temps...
Si les nouveaux acteurs sont tous inconnus, le réalisateur l'est un peu moins puisqu'il s'agit du yes-man Russell Mulcahy, déjà auteur des deux premiers Highlander et plus récemment du troisième volet de la saga Resident Evil. Coltiné d'un faible budget, le metteur en scène australien s'en tire pourtant très bien au final, dirigeant des beaux gosses musclés ainsi qu'une star du catch voulant percer dans le cinéma : le désormais connu Randy Couture.
Ce dernier campe un méchant sorcier tyrannique qui va vouloir - chose surprenante - gouverner le monde antique. Heureusement pour l'humanité, le jeune Mathayus, pas encore Roi mais déjà plein de fougue, va s'allier à trois amis de fortune pour l'en empêcher, affrontant pour cela une déesse sexy, un Minotaure et des créatures. Avec son lot de personnages stéréotypés aussi charismatiques que des balais-brosses et un scénario virevoltant peuplé de monstres en tous genres, on peut dire que cette pseudo-suite reste agréable. On passe donc un bon petit moment en bonne compagnie malgré une "ascension royale" un peu bâclée pour ce Roi Scorpion.