Pour faire rire avec ses gros gags, Stephen Chow est accompagné par son fidèle Ng Man-tat qui sera l’homme cochon de la légende initiale. Il a aussi oublié son passé, mais un miroir magique révèle la personnalité première de nos héros. L’humour dans Le Roi Singe se décline sur différents niveaux. Bien sûr Stephen et Ng Man-tat en font des tonnes, comme dans la scène où ils apparaissent à moitié à poil, persuadés que les démones ne peuvent les voir. L’humour vient aussi des dialogues d’une belle et saine vulgarité.
Question dialogues drôles, Law Kar-ying, qui interprète le moine gardien de Chi, est grandiose. Il est montré comme un homme pénible, qui ne cesse jamais de parler. L’humour vient évidemment aussi des situations incongrues, des costumes de certains personnages comme celui du Roi Taureau. Il vent aussi des mimiques de tous les acteurs, d'un burlesque enfantin, au moins dans sa première partie, la plus déchaînée. Stephen Chow, véritable auteur du film, ose tout (un gag de pet par exemple pour chasser des soldats) et je l'aime pour ça.
Et puis derrière, se trouve aussi des histoires d’amour contrariées et foisonnantes. A vrai dire, on ne sait plus au bout de deux heures de film qui aime qui. A combien de femmes, Chi a-t-il promis de se marier, l'une des grandes questions de la deuxième partie. Grâce à une boîte de lune, Chi remonte dans le temps, d’abord pour sauver Jing-jing d’une mort certaine, ensuite pour résoudre les problèmes qu’il a engendrés. Jeff Lau effectue deux grands flash-backs dans la deuxième partie, pour rappeler quelques nœuds du récit.
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