Dans la liste des incompréhensions totales de l'année, on pourra aisément insérer le nouveau long-métrage des frères Larrieu. Unanimement acclamé par la critique, Le Roman de Jim est au mieux un drame familial ultra daté et lambda, au pire un nanar cosmique porté par des interprétations désastreuses. Exception faite de Karim Leklou et de Eol Personne (Jim jeune), l'ensemble du casting semble s'être accordé pour offrir le pire du cinéma français. Oui, vous avez bien lu, le meilleur élément de ce film, c'est Personne.
Une volonté de direction d'acteur atypique j'imagine (j'espère), mais qui n'a cessée de me sortir du film. Mention spéciale à la partition de Laetitia Dosch, sidérante de nullité, de la première à la dernière réplique. Devançant de quelques millimètres celle d'Andranic Manet (Jim adulte), hallucinante de néantise.
Quoiqu'agrémenté d'une réalisation plutôt jolie, avec une vraie sensation d'escapade au grand air, le film est en permanence plombé par des résolutions scénaristiques complètement invraisemblables. Et le constat est clair : on ne croit jamais à ce que vivent les personnages. D’autant plus pour un récit de parentalité finalement profondément inoffensif, en particulier comparé à certains longs-métrages récents, comme Les Enfants des Autres de Zlotowski. Sans même parler de la traditionnelle séquence de révélation émotionnelle, sous fond de danse et de musique électro. Parce que c'est super à la mode et moderne apparemment (non, on en a déjà marre, arrêtez).
Alors oui, comme je l'ai toujours répété, le cinéma est subjectif. Donc je ne doute pas que cette œuvre saura toucher de nombreuses personnes. Mais pour ma part, elle m'aura laissé de A à Z sur le seuil de sa porte. Une porte que Laetitia Dosch s'est empressée de fermer à clef.
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