On découvre dans cette chronique provinciale l'esprit satirique de Maupassant, sans doute largement adouci par l'adaptation de Pagnol. Ce dernier recrée pour le coup un microcosme social dont il s'est montré coutumier. Notamment ce conseil municipal folklorique où le médecin et le curé, notables éclairés autant que symboles respectifs de la science et de l'esprit, tempèrent les élan naïfs de chacun.
Le sujet consiste en une gentille moquerie du puritanisme de ces dames de société un peu pincées, préoccupées jusqu'au ridicule des moeurs de leur pays normand. Le film touche à la farce avec l'élection de Bourvil au titre de rosier de l'année -à défaut de rosière!- célébrant la personne la plus vertueuse de la commune. Mais s'il n'était quelques dialogues directement issus du répertoire de Pagnol, le film sombrerait vite dans la trivialité et la plaisanterie facile. En tout état de cause, Bourvil, dans un de ses fréquents numéros d'idiot du village, se plie à une bien peu amusante composition de clown. Le ton n'est généralement pas à la causticité.