.. J'Exilerai ma Peur. J'Irai Plus Haut que ces Montagnes de Douleur

Sur une adaptation de Stendhal (que je n'ai pas lu pour autant -Lara ^^et que forcément certains éléments de l'intrigue m'ont m'échappé à cette adaptation dont j'ai pu entendre ou lire à des critiques que son scénario est resté fidèle au roman voire trop) , ce "Le Rouge et leNoir" filmé par Claude Autant-Lara avait tout les prétextes dés sa sortie de se faire démolir par les jeunes Turcs des Cahiers du Cinéma de par son scénario et dialogues très académique (c'est surtout sous cet aspect là que ce film s'est fait démolir) et le plus marquant , le tout filmé théâtralisé (3h05) . Film en deux parties ou en deux époques des extérieurs limités , des éclairages à peine lisible , des murs unis en gris de teintes tristes (du moins pour la première époque) , passant aux éclats luminants et de blancheur de décor dans la seconde époque dont les décors sont digne d'un "L'île aux Enfants" (non , faut pas déconner , il y a quand même plus de couleur dans la déco de l'émission de Christophe Izard) et ne parlons même pas des costumes ou il y a un monde de ce que L'ORTF diffusera en 1972 de cette mini-série "Les Rois Maudits" tout l'opposé d'"Autant-Lara en emporte le vent" (je vais tous les faire) ; on a mis du pognon (et on peut même le renifler à travers le petit écran tant que ça pète au niveau décors , costumes et tableaux) . Le film du croqueur de diamant (vous avez compris ? Autant Lara/ Catherine Lara) souffre de son budget serré trop serré et on sent bien que Claude Autant-Lara (qui perd son sang froid car "antisémite tu perd ton sang froid ... Repense a toutes ces années de se(r)vice" , et oui j'ai pas oublié ) a chercher à économiser rien qu'à voir ses décors , sa stylisation qui fait vraiment carton-pâte et puis , visiblement , le réalisateur n'était pas (trop?) à l'aise dans la couleur , c'était aussi la toute première fois qu'il réalisé dans cette espèce . D'ailleurs , il reviendra au noir au blanc dés les films suivants (mon dieu , qu'elle souffrance que ce film de 1959 à sa distribution Bourvil , Julien Carette ou encore Yves Robert son esprit grivois m'a trop dérangé) juste après son second film en couleur "Marguerite de La Nuit" ...

Reste la distribution : certaines scènes sont assez réussis avec un Gérard Philippe tout dans le narcissisme , la paranoïa et le cynisme cynique dans la peau de ce personnage , Danielle Darrieux incarnant une femme follement fascinée par la catastrophe , la servante incarnée par l'actrice Antonella Lualdi est plutôt bien interprétée .

Mais en gros , ce type de cinéma montre sans doute ses limites . Et à la fin , il ne pouvait continuer à vivre son existence de la sorte indéfiniment ( "qualité à la française " ou plus piégeuse "cinéma de papa")... Et ce sont les convictions artistiques de la nouvelle vague (priment sur la mise en scène tout entérinant qui a (surement) mis fin à tout cela .

Note objective 4.5/10