Le Royaume de Kensuké
6.8
Le Royaume de Kensuké

Long-métrage d'animation de Neil Boyle et Kirk Hendry (2023)

Sa sortie était quelque peu passée inaperçue en France et pourtant, il s’agit de l’adaptation d’un roman jeunesse plutôt bien diffusé. Ce roman, je ne l’ai pas lu et il se dit que le film n’est pas une grande adaptation. Ici, c’est bien du film pour lui-même dont je vais parler.


Michael a 11 ans et il est parti avec ses parents et sa grande sœur faire un tour du monde en bateau. Le môme n’est fait qu’à sa tête et néglige les consignes données par ses aînés. Un soir, alors que ça souffle dur, Michael fait son Michael et fini, accompagné de sa chienne, par-dessus bord. Il s’échoue sur une petite île perdue et découvre que celle-ci est habitée par un vieil homme seul. Ce que tu ne veux apprendre de tes aînés, la vie se chargera de te l’enseigner.


Il ne faut pas se fier à la première partie du film. Le personnage de Michael y est généralement agaçant et les situations ne sont pas d’une originalité folle. C’est une fois rendu sur l’île, ledit royaume, que les choses deviennent intéressantes. Cette robinsonnade devient à la fois le récit initiatique attendu et une fable écolo plutôt fine et parfois touchante. Michael va apprendre à gérer sa peur, à identifier les dangers véritables et à protéger son environnement. Parallèlement, le film redéfinit l’idée de la famille en y inclus tous les êtres qui nous sont chers et qui nous protègent ou dont on prend soin. L’humour, plutôt subtil, n’est jamais loin et l’on sourit souvent. Esthétiquement, le beau côtoie le raté. On aime la forêt, le multiplan est très réussi et met parfaitement en valeur la magie du lieu. On aimera aussi les dessins que fait Kensuké. On aimera moins les personnages et surtout le rendu de l’eau, bouillie de pixels peu ragoûtante.


Au final, c’est un beau récit au rythme lent qui laisse une bonne place à la contemplation et au mystère. L’intrigue nous tient jusqu’à la fin. Vivement conseillé à un public de mômes et tout à fait recevable par un public adulte.


>>> La scène qu’on retiendra ? La chasse de la maman orang-outan par des braconniers est proprement déchirante. Facile ? Oui mais efficace et formateur pour notre jeune héros.

Konika0
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