Chat alors! Nous ne sommes pas félins pour l'autre!
Tout d'abord, à ceux qui s'interrogeraient de savoir si cette critique n'est pas juste un prétexte pour pouvoir faire un jeu de mot foireux, je leur répondrai juste que, pour être honnête, ce n'est peut-être pas faux (le pouvoir de l'inconscient?).
Le Royaume des chats, donc. Treizième réalisation des studios Ghibli, cet animé n'est pas réalisé par Miyazaki et cela se voit! Loin d'être l'égal d'un "Princesse Mononoke" ou du "Voyage de Chihiro", l'oeuvre de Morita n'en est pas pour autant dénuée d'intérêt.
On a là un conte initiatique classique où à l'instar d'Alice et de Chihiro, Haru, jeune fille en fleur, emprunte une porte l'amenant dans un monde parallèle peuplé de chat : le fameux Royaume des chats où comme au pays de Candy "il y a des méchants et des gentils" (excusez la référence....).
Si au niveau de la trame narrative on reste dans du classique (la jeune fille se fera vite fait un ennemi, se fera aider par un bon samaritain classe, surmontera les épreuves qui se dresseront sur son chemin et ressortira de cette aventure grandie, le propre du voyage initiatique quoi!), le film est sauvé par une galerie de personnage croquignolesque et attachante. On a là Baron, le chat dandy courageux, Muta le gros chat grognon qui cache un grand coeur (je l'aime bien celui-là) et son "meilleur pote" Toto le corbeau dont le passe temps favori est de titiller Muta. Sans oublier le Roi, vieux chat "gros pervers" en fin de règne et son fils Loon amoureux de la simple servante Blanche (je rassure tout le monde, l'amour triomphera etc, etc, etc....).
Et grâce à tous ces personnages on passe un bon moment avec un dessin qui si il n'est pas extraordinaire reste assez agréable. Bref, je le conseillerai à tous les parents pour faire plaisir à leurs enfants (et leur changer de tous les trucs uniformes actuels). Conseil d'un mec qui n'a pas de gamins mais qui l'a essayé avec un certain succès auprès de ses petites cousines.....