Avec Le Ruffian, José Giovanni voulait surfer sur le succès d'un certaine cinéma d'aventures à la française. Composé d'amitié virile et de femmes dévouées, d'une histoire simple de chasse au trésor, la sauce prend relativement bien malgré des faiblesses évidentes.
Le début du film, environ les 20 premières (en gros toute la partie avant que le personnage joué par Ventura retourne à la civilisation), est vraiment prenant. C'est du western moderne, Aldo incarné par un Lino Venura en forme est venu tenter sa chance au Canada (l'homme est tout à fait à son aise dans la peau de ce gars bourru mais sympathique), il travaille avec d'autres personnes dans une mine d'or. Le jour de la paie, des bandits vont la voler, s'en suit une bonne fusillade, finalement après avoir tués les malandrins il décide avec 2 autres employés (des Indiens) de garder l'or pour eux.
Durant cette fuite, la méfiance s'installe et Aldo leur faussent compagnie mais en s'échappant sur une rivière déchaînée, les coffres contenant les lingots d'or tombent dans une chute d'eau.
Ils retournent voir d'anciennes connaissances dont son ex Claudia Cardinale et son meilleur ami Bernard Giraudeau pour monter une opération visant à récupérer le pactole.
Passé le début qui est palpitant avec ses paysages magnifiant la vaste et belle nature canadienne sublimée par la musique de Morricone (mélodie agréable mais il recycle un peu ce qui l'a déjà fait), j'ai été moins enchanté par la suite du film. Le rythme assez haletant qui ouvre le film, se calme trop soudainement.
Le Ruffian demeure tout de même dans son genre, plutôt agréable à regarder.