Après le très bon "les 3 samouraïs hors la loi", Hideo Gosha enchaîne avec "Le sabre de la bête".
Un Samouraï ronin (encore) qui s'est fait trahir par son clan (encore) va fuir plutôt que de se faire suppuku, son propre honneur passant avant l'honneur du Samouraï, pourquoi après tout accepter un si funeste destin après s'être fait entuber de la sorte ?
On a affaire à un très bon chanbara avec de beau combat bien maîtrisé, ce film confirme donc que Gosha maîtrise l'art du combat de Sabre et se range donc déjà au côté de réalisateur comme Kenji Misumi et Okamoto.
Ici, davantage de scène en extérieur qu'en intérieur, dans les montagnes et les ruisseaux, ce qui offre une grande fraicheur, notre Ronin s'associera avec un paysan du coin en quête d'or, mais ils seront entravé dans leur quête par un autre samouraï joué par le très charismatique Go Kato, qui a une mission spécial à remplir envers son clan, ramasser de l'or, afin de, promettons lui, d'élever son rang de Samouraï, ce qui rappelle étrangement l'histoire du Ronin.
Le film dure 1h25, il n'y a pas vraiment de longueur, mais le montage final manque parfois de cohérence, c'est moins maitrisé que le précèdent film.
Ce cher Gennosuke est censé être une bête, j'aurai aimé retrouvé le même style de personnage à la manière de Nakadai dans "Le Sabre du mal" mais ici, on a du mal à comprendre en quoi il s'agit d'une bête, ce n'est qu'un fuyard, mais pas une bête, il est encore profondément humain dans sa façon d'être.
N'empêche que le résultat final est satisfaisant, "Le sabre de la bête" peut rentrer dans la catégorie des très bon chanbara, à voir, pour les amateurs du genre.