Western psychologique pourrions-nous dire dans lequel un père rigide se trouve confronté aux ressentiments de ses deux fils, l'un amoureux d'une métisse et donc en proie au racisme paternel et l'autre à la violence sourde souffrant d'un sentiment de désamour prononcé et tombant progressivement dans un processus d'autodestruction. Le père joué par un étonnant Van Heflin se laisse embourber dans ses schémas rétrogrades et chétifs, aveuglé par une rigidité affective pathétique.
Avec peu d'action et un thème abordant des sujets personnels, ce western est aux antipodes du canevas traditionnel du genre, prend des risques, aborde de front les relations tendues inter-générationnelles avec plus ou moins de finesse. Et finalement, il surprend, par une puissance émotionnelle insoupçonnée.