Galvauder c’est galvaudé, et s’il est bien une chose qu’il l’est – au rayon cinéma du grand vidéoclub universel – c’est l'histoire du « feel good movie ».
En temps que terme, et en tant que trame, on convoque dans le désordre : la dinde Bridget, ses ice creams et son baby bump (elle a un enfant maintenant non ?), Netflix l’intégrale « les comédies américaines, j’adore » et les miettes de chips au fond du lit... Et bien sûr, Joséphine, l’ange gardien cathodique qui déménage les lundis soirs de papy mamie.
Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (...)
Après cette intro qui ne mène à rien, je ferai simple : tous les films de Naoko Ogigami sont des perles de feel good, justement, et le lieu commun ferait dire zen, mais justement, ça ne tombe jamais ni dans l’hystérie parfois lourde des comédies japonaises, ni dans la préciosité agaçante qu’on y retrouve parfois et même souvent, placardée de slogans tels « un moment délicat » (Elle) et autres aphorismes culinaires orientalistes (exemple : la bande-annonce récente de La saveur des Ramens, forcément SAVOUREUSE).
Bref, Le salon de coiffure de Yoshino, histoire d’une tradition absurde et cocasse remise en question par un élément perturbateur (ici, le garçon branché de Tokyo au milieu des Playmobil montagnards). Et ce qui gêne fait réfléchir et fait évoluer les mentalités du groupe ou de l'individu (schéma récurrent des films de la réalisatrice). C’est vraiment drôle tout le long durant, et pour rester sur la bienvenue mouvance foodie je dirais : délectable, et picante. Sans lenteur contemplative, sans fureur factice : j’estampille donc ces 1h30 de l'officieux label « excellent moment ».
Peut-être mon préféré de l'injustement méconnue filmographie d'Ogigami, (d'où cette critique rapide) mais tous valent bien leur pesant de sashimi.
Une comédie qui ne manque pas d’hair, à mettre dans vos envies d'avoir envie.