"Pendant 12 ans on a fait chambre communes et on a fait rêves à part"

Festival Lumière 2020. Hangar du premier film. Samedi 10 octobre à 10h45.


Première séance du festival. Dès que je met les pieds dans le jardin de l'institut Lumière je me sent tout à coup comme apaisé, il est environ 10h25 et je boit tranquillement mon café du matin.


Je regarde autour de moi et je vois le village fermé.
Je me dit "Putain c'est vrai que à cause de cette saloperie de Covid on va avoir un festival très particulier cette année"
Et en même temps je me dit"On a quand même de la chance que notre festival soit maintenu. Alors je dois profiter un max malgré les conditions."


J'arrive devant le Hangar et la file d'attente est énorme. Il est cool de constater que malgré l'époque triste que l'on vit la magie du cinéma soit toujours vivant.


La séance commence et notre Star régional et bien sûr International Thierry Fremaux descend les escaliers. Ça fait toujours plaisir de le voir car c'est un véritable passionné et à l'instar d'un Tarantino ou d'un Scorsese quand il parle cinéma on reste accroché à ses lèvres.


Puis juste après lui suit le fiston de Michel Audiard le très grand Jacques Audiard qui nous parle de son père et nous balance quelques petites anecdotes sympathique sur Gilles Grangier, Jean Gabin et bien sur son papa qu'il devait appeler Mr.Audiard sur les tournages devant ses équipes de tournages.
Il nous parle de l'amour de son père pour Georges Simenon dont le film est adapté. Il nous dit que c'est le film ou son père a été le plus sympa et fidèle à l'oeuvre originale.


Le film commence et la ce qui saute aux yeux c'est la SUBLIME restauration que Pathé a fait du film. Bravo à eux.
Le film c'est tout simplement du Gabin / Audiard à son sommet. Des répliques ciselantes, une histoire d'homme en quête de lui même perdu entre la femme qu'il aime et l'homme dur qu'il est devenu avec le temps.


Par moment certaines fulgurances visuelles n'ont clairement rien à envier à Orson Welles.


L'association entre Paul Frankeur et Jean Gabin est ultra jouissive et on aurait aimé voir bien plus souvent dans leur carrière respective ces deux monstres sacrés réunis ensemble à l'écran.


Le festival commence clairement super bien et j'ai hâte de voir la suite.

Kaede-Asaji
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival Lumière 2020

Créée

le 10 oct. 2020

Critique lue 355 fois

4 j'aime

1 commentaire

Kaede-Asaji

Écrit par

Critique lue 355 fois

4
1

D'autres avis sur Le Sang à la tête

Le Sang à la tête
Val_Cancun
7

La belle province

Gilles Grangier, honnête faiseur du cinéma français de papa, auteur de nombreux films souvent anecdotiques, signe ici l'une de ses plus belles réussites. "Le sang à la tête" est l'adaptation d'un...

le 31 mars 2016

11 j'aime

3

Le Sang à la tête
JeanG55
7

Le sang à la tête ? Mais la tête de qui ?

Je ne sais plus quel cinéaste disait que pour faire un bon film, il fallait 1 - une belle histoire, 2 - une belle histoire, 3 - une belle histoire ... Eh bien ici, je dois dire que je n'aime pas...

le 5 janv. 2021

9 j'aime

10

Le Sang à la tête
greenwich
7

Le sang à la tête (1956)

Il s'agit d'un film en noir et blanc dont le scénario est tiré d'un texte de G. Simenon. Mais on est loin de Maigret, il n'y a pas de crime ni d'enquête policière. Le scénario est simple. Il s'agit...

le 29 déc. 2014

7 j'aime

4

Du même critique

Les Diaboliques
Kaede-Asaji
10

Critique de Les Diaboliques par Kaede-Asaji

Cette critique ne contient pas de titres car comme j'ai l'habitude de mettre des répliques en guise de titres la pour le coup je pourrais spoiler sans le vouloir si je cite une réplique. Il est 1h30...

le 19 avr. 2020

10 j'aime

5

La Leçon de piano
Kaede-Asaji
10

"Il est un silence ou aucun bruit ne peut être dans la froide tombe, sous la mer profonde"

J'écris cette critique le jeudi 16 avril 2020 à 17h26 dans la foulée de mon premier visionnage de "la leçon de piano" de Jane Campion. J'écris cette critique avec encore la gorge nouée, les mains...

le 16 avr. 2020

8 j'aime

4

Kirikou et la Sorcière
Kaede-Asaji
10

“Tremblez de joie, tremblez d’effroi. Car voici Karaba.”

Me voici dans mon lit il est 23h30 et je ne sais pas quoi regarder... Dans ces cas la quoi de mieux que de voir un film que l'on connait absolument par coeur et avec lequel en plus on a grandi. A...

le 17 avr. 2020

5 j'aime