Voilà ce que ça donne quand on se fait complètement lobotomiser par l'esprit de Noël ... Le rêve absolu de Clark est de faire "un Noël comme il se doit", c'est-à-dire comme dans un spot publicitaire.
L'esprit de Noël selon le film : recouvrir sa maison de 10kW de lumières, faire de la lèche à son patron, attendre son bonus comme le messie, emmerder ses voisins, insulter les gens quand les enfants ont le dos tourné, jeter des regards désapprobateurs aux chômeurs ou aux vieux séniles, dépenser un SMIC dans des cadeaux futiles et des cravattes de merde, faire du shopping, ...
Je vomis. C'est affligeant.
Quand les 10kW de lumières s'allument, toute la famille a les larmes aux yeux. C'est magnifique oh mon Dieu, c'est le plus beau jour de ma vie, l'esprit de Noël est arrivé.
Quand la prime de fin d'année arrive dans la boîte aux lettres, tout le monde s'attroupe, se félicite et verse encore une larme. Joie et allégresse. Le capital arrive, enfin ! Il faut bien financer la piscine achetée sur un coup de tête en la voyant sur une belle brochure.
Que répondre à un enfant triste de ne pas fêter Noël et de ne pas recevoir de cadeaux faute d'argent ? "Sois sage et tu auras des cadeaux." Il n'y pas de Noël sans cadeau.
Ce film est à vomir. Non seulement pour tout ce qu'il représente, mais aussi pour ses gags affligeants, son intrigue inexistante (les "gags" se succèdent sans lien), Chewy Chase qui cabotine à mort, tous les personnages complètement clichés, usés, éculés, ... La liste peut encore s'allonger.
Ce film ne me donne qu'une envie : ne jamais parler du "Père Noël" à mes enfants et les tenir le plus loin possible de toute cette mascarade mercantile. Clark a probablement été trop bercé à la pub, au "rêve américain", au besoin vital de consommation. Il est complètement dévoré de l'intérieur par toutes ces conneries. Heureusement que ses gosses ont l'air davantage lucides ...
Et franchement qu'on ne vienne pas me dire que ce film est en fait une critique de la société de consommation, que son message est ambivalent, qu'il joue de la caricature pour s'en offusquer. Je n'y croirais pas une seule seconde. Comme au Père Noël merde.