Entre satire de moeurs et intrigue hitchcockienne, Chabrol reste longtemps indécis. Caricatural dans un genre puis superficiel dans l'autre, le réalisateur mélange les genres sans beaucoup d'imagination ni de rigueur.
L'intrigue criminelle est tardive qui plonge Maurice Ronet dans une série de meurtres qu'il a peut-être commis inconsciemment. Jusqu'alors, Chabrol met en scène le milieu de la grande bourgeoisie, microcosme de snobisme, de cupidité et d'oisiveté.
Héritier d'une grande marque de champagne, Paul Wagner n' d'autre activité que celle de porter son nom célèbre. L'ennui et la duplicité de son ami Christopher (Anthony Perkins) et de sa cousine, importante actionnaire, semble le conduire à sa perte.
Le récit, comme les personnages, n'est pas intéressant et confine au bavardage et à l'excès. Il n'y a dans le film aucune dimension psychologique ni réels moments de suspens, malgré l'affectation de la mise en scène, pour nous attacher soit aux protagonistes, soit à l'histoire. On flotte dans une atmosphère venimeuse et amorale complètement artificielle.