C’est le titre du film lors de sa sortie outre-Atlantique. C’est n’importe quoi, mais j’aime bien. Le film : la première partie est affreuse. Presque aussi mauvaise que Pas de scandale, de Jacquot. Ces deux films n’ont certes rien en commun mais il fallait que je fasse d’une pierre deux coups. Ronet et Perkins cabotinent comme des cochons. La satire bourgeoise chère à l’auteur prend les contours d’une farce lourde et grotesque, où la mise en scène est d’ailleurs d’une pauvreté hallucinante. Bref, c’est chiant comme la pluie, il faut se faire violence pour ne pas couper. Puis le film s’améliore nettement dans sa dernière demi-heure, notamment durant la soirée chez la sculptrice qui permet d’entrevoir de belles idées formelles dans les intérieurs. Il étire davantage, se débarrasse de ses saccades et de son hystérie insupportables ; Et puis il y a Stéphane Audran, invisible, mystérieuse, sexy, brutale. Sublime, quoi. Ça ne sauve pas ce Chabrol, qui se situe vraiment dans sa période creuse, avant ses plus grands chefs d’œuvre, mais ça permet d’en garder un petit quelque chose et d’entrevoir parfois, une porte vers cette merveille qu’est La femme infidèle.