"Des sandales ? J'aime les sandales."
Dolph, spetsnaz et amateur de sandales à ses heures, doit tuer le chef de la rébellion d'un pays d'Afrique - j'ai pas bien saisi lequel - visé par d'affreux cubains, soutenus par d'encore plus affreux soviétiques.
Mais voyant les atrocités commises par les siens, Dolph mènera-t-il a bien sa mission ?
Sorti juste à temps pour être encore un tant soi peu pertinent, le film est donc une charge d'une subtilité discutable contre "l'ennemi de tous les peuples", la Russie soviétique, le communisme, enfin, les rouges quoi.
Dolph doit camper un tueur indestructible en proie au doute, et c'est moins facile qu'il n'y paraît ; car un spetsnaz, ça doit faire la gueule en permanence, et allez donc montrer la profonde remise en question d'un personnage tout en gardant exactement la même expression sur le visage (il triche un peu cela dit : il plisse légèrement les yeux par exemple).
Reste qu'il a toujours une chouette présence à l'écran et qu'il se bat d'une manière autrement plus spectaculaire que, disons, Steven.
Le film en lui-même est moins fun qu'un Rambo 3 (avec lequel il partage par ailleurs de nombreux points communs, ne serait-ce que sa sortie in-extremis avant la fin du bloc de l'est), et pour cause : le scénariste y croit tellement qu'il s'est cru obligé de foutre 30 minutes d'un parcours initiatique à la con qui a tendance à rendre le film passablement chiant. Car le yakayo a ceci de commun avec le porno qu'on ne le regarde pas pour le développement de ses personnages et le sens philosophique profond de l'histoire ; et bordel de merde, quand on a Dolph Lundgren en machine à tuer indestructible, on ne le montre pas partager de touchants moments de complicité avec un homme de la brousse, on essaie de lui fait casser la gueule au plus de types possible dans le temps imparti.
Quelques beaux moments, mais gâchis partiel, donc.