Habituée depuis ma plus tendre enfance aux histoires fantastiques où se mêlent fantômes, pouvoirs magiques et miracles, c'est donc sans me poser de questions que j'ai choisi de regarder ce film. Et je n'ai pas été déçue. Dès les premières minutes, on sent cette atmosphère qui n'est pas sans nous rappeler les adaptations cinématographiques des Chroniques de Narnia. En effet, le premier plan nous montre Tolly, attendant sur le quai d'une gare de campagne que Bogis, l'homme à tout faire de sa grand-mère, vienne le chercher. Sans oublier que l'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et dans un chateau. Impression de déjà-vu garantie.
La plus grande qualité de ce film est sans aucun doute ses dialogues. On assiste à un duel verbal mémorable entre Maggie Smith (incarnant une grand-mère aristocratique tenue jusqu'alors à l'écart de la vie de son petit-fils par sa belle-fille) et Alex Etel, qui joue le rôle son petit-fils. Les répliques cinglantes se succèdent que ce soit entre ces deux personnages ou dans les conversations qu'ils peuvent avoir avec les autres personnages. On appréciera tout particulièrement la qualité de l'anglais britannique avec Maggie Smith et Timothy Spall comme champions (oui, un film se regarde toujours dans sa langue d'origine !), surtout à l'époque de l'invasion de l'anglais américain, portés par les blockbusters hollywoodiens.
En ce qui concerne les acteurs, on retrouve avec plaisir Maggie Smith, élégante dans son rôle de grand-mère issue de la haute aristocratie britannique, et le personnage bourru mais sympathique de Bogis semble fait pour Timothy Spall !
Néanmoins, l'intrigue en elle-même reste assez commune, déjà vue et revue. On regrette aussi le manichéisme des personnages. Cependant, le détail le plus désagréable est la lumière qui se réfléchit sur tous les objets blancs que l'on peut voir à l'écran. En somme, cela reste un film divertissant.