Je me souvenais d’un suite moyenne avec des idées un peu bizarres sur les bords. Il s’avère que j’étais très loin de la réalité. Cette suite est une véritable purge ! Bien sûr, l’idée de base était intéressante, voir comment Taylor allait affronter cette réalité ; mais elle tombe dans l’écueil de tenter de recréer la même dynamique. Du coup, on se retrouve avec un film d’1h30 qui ne semble jamais finir. La première partie notamment est longue, mais loooonnnnngue à en devenir d’un ennui mortel. D’autant plus qu’elle est percluse de longueurs tentant de recréer la même situation que dans le premier film, ajoutant parfois des scènes inutiles pour gagner du temps (exemple typique : Brent qui tente de fuir, mais se fait repéré puis emprisonné par les singes pour s’enfuir à nouveau… comment combler 15 minutes). Sans oublier que les personnages de Zira et Cornélius sont carrément jetés aux oubliettes, Zaius sans le moindre intérêt.
Bref, après un véritable supplice débute la seconde partie qui amène la véritable raison du film : où donc a disparu Taylor au début ? Et c’est là que j’ai retrouvé les fameuses idées bizarres. Entre des moments d’un glauque absolu, des scènes d’un ridicule marquant, des incohérences à vau-l’eau, un message plutôt amené maladroitement… Difficile de ne pas finir exaspéré. Alors certes, le final a le mérite d’être absolu dans sa conclusion, suite aux volontés d’Heston et de Zanuck, mais c’est tellement mal amené et foireux. Cela aurait été tellement plus percutant que ce soit Zaius ou Ursus qui déclenche le mécanisme.
Niveau casting, c’est la débandade, aucun acteur ne réussissant à faire quelque chose de vraiment intéressant. Certes, Charlton Heston tente quelques trucs, mais on sent surtout qu’il n’en avait que moyennement envie. James Franciscus a bien du mal à porter le film sur son épaule, et l’alchimie avec Linda Harrison ne fonctionne à aucun moment car jamais planifié pour fonctionner. Harrison qui se retrouve d’ailleurs à devoir jouer les bouche-trous sans intérêt, ce qui est d’autant plus dramatique pour le personnage. Et puis franchement les gars, tentez de paraître moins ridicule lorsque vous jouer le télépathe.
Techniquement, on est là aussi au ras des paquerettes. Musique sans le moindre intérêt, oubliable avant même la fin du film et mise en scène pas terrible. Les costumes et maquillages sont là aussi à la baisse, notamment chez les singes (on sent que la plupart ne sont que de simples masques), ou même les costumes. Les effets spéciaux sont moyens, dans le sens où certains sont clairement médiocres et d’autres plus efficaces (compte tenu de l’époque, hein). Les décors resteront le seul point véritablement positif du film, que ce soit au début (où on retrouve les anciens), ou bien à la fin (où on développe d’avantage l’univers).
Le Secret de la planète des singes est donc une véritable purge sur pratiquement tous les plans. On perd toute la saveur du premier film, on s’ennuie profondément durant une grande partie du film, et le fameux secret n’est même pas complètement exploité. Quant au final, il est tellement mal mené qu’il en devient presque gênant.