Le Secret De La Pyramide ou Young Sherlock Holmes est un bon film. John Watson et Sherlock Holmes encore collégiens, découvre leur première enquête sur des meurtres horrifiques. Il s’agit d’une libre adaptation de l’œuvre de Conan Doyle qui reste fidèle à l'univers du célèbre détective et propose des explications audacieuses afin de comprendre sa personnalité énigmatique. Frissons, humour bien qu’un peu banal et effets spéciaux toujours renversants pour un film tout public aux allures de classique. Un bon divertissement en somme même si un peu plombé par les deux jeunes acteurs pas si extra que ça.
Les fidèles de Sherlock Holmes mais aussi les autres apprécieront cette adaptation libre, nimbée de fantastique et d’aventure, tous les ingrédients rigoureusement d'origine. Le duo Watson-Holmes, collectionnant les indices dans les brouillards de Londres, est lui aussi conforme à la tradition, quoique audacieusement rajeuni. Mais en offrant au futur locataire de Baker Street un déchirant premier amour, susceptible d’expliquer son indifférence ultérieure pour les femmes, Chris Columbus, scénariste en l’occurrence plutôt inspiré, a pris le risque d’offenser les puristes. Cela n'a pas empêché cette production de Steven Spielberg dotée d’effets spéciaux qui restent spectaculaires, trente ans après leur création, de devenir un classique du film de jeunesse. D’ailleurs, l’atmosphère empreinte de magie et de fantastique, les décors de pensionnat typiquement anglais, ainsi que certains personnages préludent l’univers cinématographique d'Harry Potter, dont Chris Colombus réalisera les 2 premiers épisodes de l'apprenti-sorcier, quinze ans après avoir écrit le scénario de ce film.
A noter aussi une très bonne et belle bande son de Bruce Broughton qui s’accorde parfaitement à l’ambiance et l’univers.
Le réalisateur Barry Levinson signe ici son 3ème long métrage avec une belle réussite, un bon travail de réalisation d’ensemble. Le casting n’est pas si extra qu’il aurait pu l’être mais s’en sort bien tout de même. C’est surtout le duo Nicholas Rowe alias Sherlock passe encore et Alan Cox alias Watson plutôt moyen qui ne convainc pas comme il faut. Le reste est plutôt bon avec la jolie Sophie Ward, Anthony Higgins, Vivienne Chandler, Susan Fleetwood, Nigel Stock.
A noter qu’il s’agit du premier film à bénéficier d’un personnage entièrement en images de synthèse et que les trucages mettant en scène des créatures qui apparaissent lors de séquences d’hallucinations renouent avec la poésie des films et dans le style de Ray Harryhausen. Un subtil mélange de charme rétro et d’effets spéciaux qui donne un bon spectacle familial porté par un souffle romanesque à cette pyramide dont on a envie d’élucider le mystère et son secret.
P.S : Restez bien jusqu’à la fin du générique, avec une scène révélatrice d’un ultime rebondissement.
Ma note : 7/10 !