Plus qu'un simple film d'espionnage (dont l'intrigue finalement ne tient à pas grand chose), un film d'une beauté esthétique rare, d'une intensité dramatique qui jamais ne retombe, et qui fait indéniablement penser à l’œuvre de David Lean. Comme son illustre aîné, Michael Anderson use des plans rapprochés, des silences comme des non-dits qui peuplent les dialogues, des plans larges lorsqu'il s'agit de situer l'intrigue et bien évidemment d'une bande originale absolument merveilleuse. Ajoutez à cela le talent de George Segal, l'expérience d'Alec Guiness et la beauté inouïe de Senta Berger et vous avez là un très beau film.