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Le film (comme celui de John Stahl réalisé 20 ans plus tôt) est l'adaptation d'un livre très marqué par la religion. Et ça se ressent plus chez Sirk que chez Stahl. Le christianisme est très présent dans le film, jusque dans la musique (avec des chœurs que l'on croirait angéliques). On le retrouve aussi dans ce personnage un peu mystérieux qui apparaît chaque fois que Merrick a besoin d'un tournant dans sa vie (et que l'on voit dominer la salle d'opération, à la fin, comme Dieu lui-même). Et, bien entendu, dans le message donné : il faut sacrifier sa vie dans le service à autrui pour pouvoir atteindre le bonheur. C'est un peu lourd et c'est ce qui va un peu faire pâlir les qualités du film.
La première partie du film est formidable. Le terme d'Obsession (dans le titre original) se voit dans le parcours des deux vies : celle de Merrick et celle du docteur Philips (qui s'appelait Hudson dans l'autre version, mais le nom a sûrement dû être changé à cause de l'acteur principal, Rock Hudson). Le richissime Bob Merrick découvre que sa vie est constamment liée à celle du philanthrope Philips. Le docteur est d'autant plus obsédant qu'on ne le voit jamais (on ne voit même pas son portrait).
Ainsi, on a l'opposition entre l'altruiste et l'égocentrique. C'est ce qui marque la première partie du film et c'est ce qui lance le parcours du personnage principal. Son essor, pourrait-on dire. Car c'est de cela qu'il s'agit : comment un homme parvient à s'extirper de ses préoccupations égoïstes pour devenir homme bon. Non qu'il ait été mauvais au début : Merrick n'était pas un méchant, c'était juste un enfant gâté.
C'est tout simplement beau. Le couple est superbe. La mise en scène manque parfois un peu de subtilité mais reste très maîtrisée. Les images sont très belles. C'est le grand Hollywood.
SanFelice
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le 18 juin 2012

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SanFelice

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