Miranda Wells,une veuve de Louisiane,mène une vie difficile entre ses trois enfants à élever,sa bicoque qui s'effondre de partout,les factures qui s'accumulent et son boulot de direction d'un restaurant appartenant à son petit ami Tucker.Et puis un jour Bray Johnson,un type étrange et énigmatique,se pointe chez elle pour lui remettre une enveloppe.Comme elle est absente,il laisse le courrier dans la boîte aux lettres....qui s'envole dans la tempête qui arrive illico.Mais le gars revient,sympathise avec les gosses,puis avec la dame et,de menus services en réparations,se rend indispensable chez les Wells.Il doit toujours s'en aller mais il revient à chaque fois,il ne parle pas à Miranda de l'enveloppe et on ne comprend pas pourquoi ni ce qu'il veut,et ça dure,et ça s'éternise,et une romance s'installe entre l'homme et la veuve,jusqu'à des révélations finales à base de malentendus et de rédemption.Ce truc ressemble à un de ces téléfilms à l'eau de rose,tendance Barbara Cartland ou Harlequin,diffusés l'après-midi à l'usage des ménagères désespérées.Non sans prétention,il est question de résilience et autres sornettes New Age,tout ça pour masquer piteusement une pauvre romcom mélodramatique.C'est de surcroît mal foutu,image dégueu,mise en scène paralytique,scènes molles platement dialoguées,musique sirupeuse,intrigue lente et casse-pieds,la parfaite panoplie du marchand de sable.Il s'agit bizarrement de l'adaptation d'un méga best-seller de l'Australienne Rhonda Byrne,ce qui incite à penser que soit les gens lisent n'importe quoi,soit ça a été fort mal produit.On dirait bien que ce soit les deux,en fait.Un consortium de producteurs de cinquième zone s'est emparé des droits,on se demande avec quel argent,et c'est réalisé et coécrit par le funeste Andy Tennant dont la filmographie est parlante en terme de nullité.Une bande de has-been occupe l'écran avec en vedette la malheureuse Katie Holmes.A 42 ans,l'ex madame Tom Cruise en parait dix de plus et la pin-up d'autrefois a laissé la place à une sorte de gargouille relookée par les sorcières de Salem.Josh Lucas a pris cher lui aussi et le beau gosse d'antan arbore fièrement une allure de VRP bedonnant gonflé à la Budweiser.Le jeu sans énergie de ce duo de fantômes tourne à vide,d'autant qu'aucune osmose ne s'établit entre eux.Autre recalé d'Hollywood,ce bon vieux Jerry O'Connell,toujours à côté de la plaque en prétendant évincé.La pire du lot est la belle-doche incarnée par Celia Weston,le genre travelo obèse pour carnaval de sous-préfecture.Seuls les ados Sarah Hoffmeister,juste et jolie,et Aidan Brennan,sombre et intense,s'en sortent avec les honneurs.