Peter Jackson, réalisateur alors inconnu à l'époque arrive avec le premier opus d'une trilogie tirée des livres des J.R.R Tolkien, Le Seigneur des Anneaux. Que pensez à ce moment-là ? Si ce n'est qu'on se dit déjà "encore une adaptation mitigée de la littérature fantastique". D'autant plus qu'il s'agit là d'une oeuvre incroyable à l'univers riche et foisonnant avec moult personnages. On en vient presque à penser qu'il est impossible de le faire. Et bien, heureusement, c'est tout le contraire ! Le réalisateur nous prouve que mettre à l'écran une histoire si dense est possible et réussit haut la main le test. Il parvient à retranscrire toute la magie de la saga littéraire. Dans ce premier opus, il prend le temps de présenter les personnages, le monde dans lequel ils habitent et la menace grandissante autour d'un anneau maléfique. Un film fantastique qui reprend les ingrédients du "heroic-fantasy" mais les utilise à très bon escient. On ne s'ennuie pas une seconde devant cette introduction, avec une mise en scène excellente et des effets spéciaux de qualité. On est tout simplement bluffé de retrouver à l'écran l'univers de Tolkien et de voir prendre vie ses personnages. Peter Jackson a tout compris du livre, et jamais il ne vient trahir l'esprit, il l'embellit même ! C'est une leçon et la découverte d'un metteur en scène de renom. Il faut également souligner l'apport de la musique d'Howard Shore, d'une beauté absolue, qui complète de manière parfaite cette fresque. Que dire également de ces moments de bravoure et d'émotion d'une forte densité ! Car si le film touche l'excellence techniquement, c'est un sans-faute sur le récit. Comme je le disais, le metteur en scène reste fidèle à l'oeuvre littéraire avec ses passages dantesques mais également plus intimistes, toujours avec une émotion forte. La Communauté de l'Anneau est l'annonce d'une saga cinématographique de premier plan, le spectateur en ressort dans tous ses états et n'attend qu'une chose, c'est de connaitre la suite des péripéties de nos héros.