J'ai une immense admiration pour la saga du Seigneur des Anneaux. Ces films ont bercé mon enfance, j’ai vu chacun d’entre eux au moins dix fois, je connais les répliques par cœur, et jamais le moindre sentiment de lassitude ne se fait sentir. C’est toujours la même émotion, le même entrain, les souvenirs qui remontent et la redécouverte de cette épopée fantastique de plus de dix heures. A l’instar de mon marathon Marvel actuellement en cours, je profite de la diffusion en version longue des trois films pour écrire dessus, sans vouloir chercher à réinventer la roue, mais plus de pouvoir témoigner et partager sur cette saga d’une très grande importance à mes yeux.
Il faut peu de temps au Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’anneau pour saisir son spectateur et l’immerger dans un véritable spectacle épique à la puissance impressionnante. Si les séances à la maison faisaient déjà leur effet, avoir la possibilité d’en profiter dans une salle de cinéma avec un son puissant donne immédiatement des frissons et crée le contexte idéal pour embarquer dans cette fabuleuse épopée. L’intérêt principal des versions longues, rajoutant environ une heure à chaque film, est d’ajouter quelques éléments de contexte aux versions cinéma, donnant aux films l’apparence de livres vivants, où l’histoire prend généralement son temps pour accorder de la cohérence au tout, et de bien décrire l’univers créé par l’esprit génial de J.R.R. Tolkien.
Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’anneau, premier film de la trilogie, a pour rôle de présenter le contexte, les personnages, la mission et de donner un socle solide aux deux films suivants. On comprend vite que la Terre du Milieu est un univers multiculturel, où les guerres ont laissé de larges cicatrices à travers le temps, et que celles-ci menacent de se rouvrir à n’importe quel moment, notamment à cause de l’Anneau Unique forgé par Sauron. L’Anneau, objet de la discorde, est une représentation du pouvoir, un pouvoir immense, fatalement attrayant, pouvant faire naître, même chez les êtres les plus intègres et désintéressés, une forme de convoitise. Le pouvoir est ici source de mal, créé lui-même par le Seigneur des Ténèbres, il est celui qui oppose les individus, crée des jalousies et des convoitises, et sème la terreur sur la Terre du Milieu.
Il est opposé à la sagesse et au désintéressement, notamment représentés par Gandalf, vieux sage reprenant l’allure des vieux sorciers tels qu’on les imagine, et que l’on peut retrouver dans d’autres univers comme avec Dumbledore dans Harry Potter. C’est d’ailleurs à un Hobbit, être pacifique, étranger à toute notion de guerre, que revient la tâche de détruire l’anneau, nouveau symbole d’une volonté de confier les responsabilités à des individus ne cherchant pas de profit et étant neutres. Pour l’aider dans sa tâche se créer une communauté, comportant des êtres de peuples différents, montrant la nécessité de ne faire qu’un pour lutter face à l’adversité, de savoir faire fi des affrontements passés et des différences pour faire bloc et montrer que des sentiments de fraternité peuvent naître entre des individus très différents, comme les Elfes et les Nains, peuples historiquement hostiles.
Epique à souhait, Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’anneau est une aventure épique qui nous fait découvrir un univers extrêmement riche, et un groupe de personnages riches par leurs différences, auxquels on s’attache très rapidement. Grâce aux superbes décors et à la magnifique bande originale d’Howard Shore, le spectateur est transporté en pleine Terre du Milieu, et est embarqué dans cette histoire fantastique. C’est le film fantastique par excellence, rendant parfaitement hommage au livre de Tolkien, et donnant envie de vite découvrir la suite !