Avant le Seigneur des anneaux, l'héroic fantasy n'avait pas de chance au cinéma, il y a eu un avant et un après avec la communauté de l'anneau.
Ce n'est que le premier film et c'est déjà une leçon de cinéma, un exemple pour raconter un récit complexe d'un livre sans lâcher le spectateur.
Le prologue mérite une grande attention surtout en version longue, c'est juste épique, bien raconter et impressionnant, on raconte l'histoire de l'anneau, la grande guerre avec Sauron, on le voit avec des armées d'une grandeur incroyable.
Un film dans un film.
Puis on prend le temps de montrer la Comté et de dévellopper les personnalités des personnages, mention spéciale à la version longue qui met en avant le lien Bilbo et Frodon avec plus de profondeur.
On présente l'intrigue et on comprend très vite les enjeux avec cette course poursuite folle entre les Nazgul et nos héros, les scènes de nuit sont d'une beauté, c'est intense et minimaliste en même temps.
L'émerveillement est de retour avec Fondcombe, on en prend pleins les yeux, c'est poétique, beau et enfin on explique les ficelles de l'histoire à nos hobbits.
J'ai aimé cette scène entre Boromir et Aragorn face à la fresque de sauron, la version longue marque des points en développant ce lien fort entre les deux.
Avec les mines de la Moria, le récit rentre définitivement dans l'épique, le décor est dense, d'une grandeur, aujourd'hui encore on a pas d'équivalent dans certains films. Cela rend bien hommage à la créativité des nains dans le récit.
L'arrivée des hordes d'orcs est époustoufflante, le combat avec le troll apporte sa dose d'action.
Puis le Balrog, créature démoniaque de Morgoth le premier méchant de la terre du milieu apporte sa dose de grandeur au récit.
En version longue, on a toute une visite dans le domaine de la Lorien de Galadriel coupé injustement dans la version cinéma, cette découverte permet une meilleure immerssion dans l'univers avec une beauté des décors qui force le respect et surtout de montrer le chagrin des personnages suite à un évenement marquant dans les mines.
On termine le film sur un sacrifice exemplaire et une équipe qui se sépare dans une fin limite dramatique avec peu d'espoir. Encore une fois, les paysages de forets, de rivière, les statues des rois du gondor donnent un souffle épique à la fin du récit.
La communauté de l'anneau est un film de voyage, il est varié dans les paysages et dans son ambiance, on passe d'une course poursuite à la découverte d'un nouveau royaume, on oublie pas l'émerveillement que procure un tel univers.
Sa trame narrative est un exemple pour émerveiller le spectateur.
C'est le film le plus différent de la saga et le plus "héroic fantasy" dans l'âme.