Un anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier

On en rêvait, Jackson l'a fait ! Adapter l'inadaptable, adapter au cinéma le Seigneur des Anneaux, c'était réaliser le rêve de millions d'inconditionnels de cette saga monumentale publiée dans les années 50, et ce en dépit des coupes ou des aménagements apportés au roman de Tolkien. En effet, certains passages difficiles à retranscrire dans le langage cinématographique ont dû être supprimés par Peter Jackson et sa scénariste, de même que d'autres ont été arrangés ; certains fans l'ont déploré, mais l'important c'est d'avoir restitué l'ambiance et l'univers du roman et son imaginaire très riche, certains passages restant toutefois très fidèles, jusqu'à reprendre des dialogues à la ligne près. Le réalisateur a restitué le monde de Tolkien avec une maîtrise absolue et des moyens techniques hallucinants. Il m'est impossible de trouver des mots assez forts pour exprimer tout le plaisir que j'ai éprouvé devant cette fresque qui assurément, fera date dans l'histoire du cinéma, chaque image est un enchantement, et cette première partie La Communauté de l'Anneau est sans doute celle que j'ai vue le plus, il y a quelque chose de magique dans ce premier film qui me séduit irrésistiblement, et elle lance toute l'histoire. La richesse des personnages, les acteurs charismatiques tous au diapason, une intrigue dense et touffue, la musique envoûtante d'Howard Shore, le soin des décors, costumes, détails et armes, les Fx et les maquillages de grande qualité, et quelques séquences inoubliables (le passage dans la Moria, la remontée du fleuve en passant entre les statues de l'Argonath)... tout ceci fait de ce premier volet une formidable réussite qu'il est préférable de visionner en version longue. A signaler l'excellent doublage en VF avec des voix magnifiques et posées où l'on reconnait Jean Piat (Gandalf), Michel Le Royer (Saroumane) et Féodor Atkine (Elrond).