"_Maître, tu parles toujours de paix, de sérénité et de retenue, mais pourtant ton métier c'est de m'apprendre les arts martiaux... alors pourquoi ?

_parce qu'il veut mieux être un guerrier préparé à toutes les situations mais qui cultive son jardin

plutôt qu'un jardiner perdu au milieu d'une bataille."

(l'anectode est rapportée par Johnatan During dans son livre sur l'aikido.)

"Le Retour du roi" c'est un peu ça.

nous suivons le parcours de trois paysans et un jardinier au milieu d'une guerre mondiale entre puissances du bien et du mal.

notre guide, Peter Jackson, un honnête faiseur de films d'horreur (de série z comme Zélande) va nous livrer sa vision du fameux roman "inadaptable".

l'auteur et lui ont été sujets de la même reine du même commonwealth

une grande dame à la longevité décidément elfique.

quant au héros principal on a beaucoup écrit ça et là pour savoir qui cela pourrait être.

Gimli semblait ravalé au rang de faire-valoir comique dés le début (ou plutôt dès que les retours positifs du public ont confirmé qu'il le faisait bien.) comme son interprête l'avait déjà été dans "les chevaliers de l'arche perdue".

autre film qui révolutionna le jeu.

Legolas semble un héros taillé pour les jeunes filles (qui sans cela n'auraient pas ici grand chose à se mettre sous la couette.) aspect sur lequel il surfera pendant des années comme sur un bouclier descandant un escalier.

Aragorn parait un chef de guerre bien sérieux et demeure sans doute le héros pour le spectateur pressé, selon la règle tacite qui fait du héros celui qui tue le plus d'ennemis

au cours du film, jeu auquel d'ailleurs Gimli et Legolas jouent ouvertement.

Gandalf le blanc ne se cantonne pas complètement au rôle du vieux sage, car non seuelment on le voit castagner joyeusement et diriger des opérations de guerre,mais en plus sont côté "vieux" est à relativiser par l'age moyen qu'ont tous les compagnons présents.

Frodon et Faramir, autres candidats au premier rôle, donnent l'impression de céder sous le "poids" de l'anneau, le premier sous son pouvoir effectif, le second sous sa seule menace.

Merry s'effaçant involontairement dernière la princesse Éowyn et Pippin volontairement derrière le cruel intendant, il ne restait plus qu'un candidat individuel, sinon le film ne serait que choral.

c'est pour toutes ces considérations que le héros de l'histoire est aux yeux de nombreux critiques Sam Gamegie le jardinier.

le meilleur connaisseur de Tolkien sur le tounage, Christopher Lee, l'a confirmé de façon attendrissante dans une interview.

Sam pousse Frodon à poursuivre sa quête dans les pires moments de faiblesse et quand celui-ci n'y arrive pas, donne de sa personne pour le faire advenir et y parvenir, sans jamais oublier que c'est sa quête et sans la lui voler.

les noms ont une importance chez Tolkien et Samuel le prophète était celui qui, sans être roi ni héros lui-même, devait le faire roi le petit garçon David... qui lui allait vaincre le géant Goliath...

Sam, c'est l'anti Thorgal, l'anti Eastwood, l'anti Rambo, ces trois là représentant le guerrier qui voudrait cultiver son jardin mais que les évenements obligent à (re)prendre les armes.

Sam c'est le gars qui taillait des pelouses puis qui s'est retouvé impliqué dans les secrets trop lourds pour lui mais qui ne rennonce pas malgré sa peur quand il voit qu'il doit aider.

Sam c'est le petit blanc veau (comme dans "blanquette de veau") dont Tolkien voudrait tant qu'il soit lion (comme le "lion" symble de l'Angleterre) et qui le pousse en ce sens...

pas étonnant que Sean Astin se soit concentré ensuite sur les films "chrétiens".

restent les rares défauts à signaler.

1 Arwen est très sous exploitée par rapport au potentiel.

là ce n'est plus "stealing beauty" c'est "sleeping beauty".

quand on a une star comme Liv qui a fait l'effort de prendre l'avion pour un dizaine de fuseaux horaires, d'apprendre une langue imaginaire, de simuler de manière crédible une attirance physique pour Viggo (c'est le plus difficile.) alors on lui doit d'en profiter par

respect pour elle.

sinon c'est du gâchi d'ingrédients.

c'est exactement ce qu'a dû se dire Chabat quand il a sorti la même année son film où il profite à fond de Monica Bellucci. il est clair que la scène d'étreinte finale est ce que lui en tant que réalisateur et en tant que téléspectateur (et en tant qu'homme) attendait et

qu'on n'a pas eu.

2 Sauron n'apparait pratiquement pas dans l'histoire.

on nous avait déjà sucré le combat mental avec Saroumane dans les deux tours (puisque qu'il faut attendre les bonus du dvd pour le voir vaincu et pas du tout comme dans les livres.) et là voilà qu'on zappe le seigneur des anneaux lui-même.

3 il n'y a presque pas de personnages noirs, même parmis les méchants, contrairement au livre.

c'est deux derniers points auraient d'ailleurs pu être corrigés ensemble car dans la scène de son retour Gandalf appelle Sauron "le noir" quand il déclare 'je suis Gandalf, Gandalf le blanc, mais le noir est plus puissant encore". alors est ce que pour une fois Samuel l Jackon n'était pas dispo nible ? peut être qu'il y avait déjà assez de Sam...

ou peut être qu'il y avait déjà assez de Jackson...

AzzizzLumire
9
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Créée

le 27 déc. 2023

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AzzizzLumire

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