La trilogie culte de Peter Jackson arrivait enfin à son terme avec Le Retour du Roi, une conclusion en forme de feux d'artifice qui synthétisait l'Heroic Fantasy de La Communauté de l'Anneau, l'homérique de Les Deux Tours tout en y ajoutant une nouvelle dimension, le Shakespearien. En effet Le Retour du Roi sublimait tous les aspects des deux premiers volets avec le parcours tragique de Frodon, Sam et Golllum jusqu'à la montagne du destin, la quête d'Aragorn pour retrouver son statut de roi du Gondor déchu et le cheminement de Gandalf et Pippin pour protéger Minas Tirith des armées de Sauron. Le troisième chapitre brassait donc les genres avec maestria (Heroic Fantasy, horreur, fantastique, guerre et tragédie shakespearienne) pour aboutir à la conclusion d'une des plus brillantes trilogies de l'histoire du cinéma mettant en exergue les valeurs de courage, d'amitié, de foi et d'amour. Le récit se suit avec d'autant plus de délectation qu'on alterne entre les voies de Frodon, Sam et Gollum, d'Aragorn, Legolas et Gimli et de Gandalf et Pippin ce qui ne provoque aucune lassitude et fait passer les quatre heures du film comme une lettre à la poste. Les morceaux de bravoure se multiplient tout au long du métrage avec la mort de Saroumane, l'affrontement contre Arachne, la rencontre avec l'armées des Morts, la bataille dantesque de Minas Tirith, la traitrise de l'intendant du Gondor, la mort du Roi-Sorcier d'Angmar et la destruction de l'anneau sans parler de la conclusion pleine d'amertume et de nostalgie. Peter Jackson nous a vraiment régalé durant cette trilogie savamment réalisée, écrite, interprétée et jouissant des fabuleux environnements de la Nouvelle-Zélande et du savoir faire de Weta en terme d'effets spéciaux pour arriver à une adaptation plus qu'accomplie du chef-d'œuvre de Tolkien. Un grand bravo donc à tous ceux qui ont su nous faire rêver et qui ont ressuscités admirablement un genre alors tombé en désuétude, l'Heroic Fantasy.