Revu en VL
Après une première aventure relevant du génie, Peter Jackson continue sur sa lancée avec ce nouvel opus du "Seigneur des Anneaux".
Très vite, on aperçoit un changement de ton. Si l'ambiance était plus à la découverte dans le précédent volet, cette fois-ci elle nous entraîne dans une longue attente amenant à la fameuse bataille finale. Le rythme est donc plus lent, Jackson s'en sert pour développer davantage ses personnages, mettre en image de nombreux paysages et rendre le final attendu encore plus saisissant. L'idée de départ est donc très bonne, malheureusement c'est à cause de son rythme que cet épisode me déçoit légèrement. A force de trop attendre, l'ennui pointe parfois le bout de son nez.. A quelques occasions, rien de bien grave d'autant plus que Peter Jackson se montre une fois encore très efficace à la mise en scène. Très habile lors des scènes d'action, délicat lors des scènes d'émotion, il jongle parfaitement entre les différentes intrigues apportant une certaine consistance au récit. L'oeuvre est plus sombre, plus adulte et nous prépare à la bataille pour la Terre du Milieu.
Les Deux Tours c'est aussi le personnage de Gollum beaucoup plus mis en valeur qu'auparavant. Sa psychologie est très développée, le travail effectué en motion capture sur Andy Serkis offre un rendu saisissant et Gollum devient un personnage clé de cet univers. Le reste du casting est très convaincant notamment le duo Legolas/Gimli qui fonctionne à merveille et les ajouts de la version longue apportent pas mal de scènes inédites dont une très réussie avec Boromir.
Howard Shore continue également sur sa lancée, nous offrant une magnifique bande-originale avec de nouveaux thèmes marquants. Son travail, utilisé à bon escient par Jackson, accompagne à merveille le récit et sublime certaines séquences.
"Les Deux Tours" est donc un opus très soigné, convaincant mais souffrant d'un rythme un peu moins tenu. Quoiqu'il en soit, Peter Jackson assure encore le spectacle avec bon nombre de scènes mémorables ; les marais, la marche des Ents, les Nazgûl plus terrifiants que jamais, et surtout l'apothéose au Gouffre de Helm.