Critique du film Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours par le Tigre

Où sont le cheval et le cavalier ? Où est le cor qui sonnait ? Ils sont passés comme la pluie sur les montagnes, comme un vent dans les prairies. Les jours sont descendus à l'Ouest, derrière les collines, dans l'ombre. Comment en est-on arrivé là ?

En voilà de très jolis mots qui font plaisir à entendre. Comme le plaisir phénoménal de poursuivre cette magnifique quête de l'anneau. La plus célèbre du cinéma. Le voyage qui a commencé dans le premier film. Sauf que les événements se passent autrement suite à division de**la Communauté de l'anneau** à la fin du premier film. Frodon et Sam poursuivent la quête de l'anneau avec comme guide un ancien hobbit abîmé par le temps, Gollum tandis qu'Aragorn, Legolas et Gimli rattrapent une bande d'uruk-hais qui ont emporté avec eux les deux autres hobbits de la Communauté de l'anneau, Meriadoc et Peregrin.

Comme il s'agit de la suite de cette somptueuse saga qui honore en long et en large le genre fantasy que le réalisateur maîtrise avec brio, on retrouve donc l'ancien casting avec Elijah Wood, Viggo Mortensen, Liv Tyler, Cate Blanchett, Orlando Bloom, Sean Astin, Christopher Lee, Billy Boyd, John Rhys-Davies, Dominic Monaghan et Hugo Weaving qui reprennent leurs rôles respectifs tenus dans le précédent film. On retrouve également Ian McKellen dans le même rôle, mais cette fois-ci en tant que Gandalf le Blanc. Un plus beau magicien que celui qui l'était avant et qui a un certain mérite qu'on le respecte. On accueille de nouveaux personnages qui intègrent avec excellence l'univers de la Terre du Milieu dont Karl Urban, Miranda Otto, David Wenham et Bernard Hill dans la peau de beaux personnages tels que' Eomer, Eowyn, Faramir et roi Theoden. Et j'attribue la meilleure interprétation, en motion-capture, à Andy Serkis en tant que pitoyable et louche Gollum.

Peter Jackson n'a pas perdu sa patte d'expertise pour avoir une bonne maîtrise de cette fresque d'anthologique et tirée d'un roman de J.R.R Tolkien. On regrette un peu que la Communauté de l'anneau soit divisée en deux groupes. On transite à des situations plus ou moins intéressantes, voire moins captivantes. Donc ! Ce second opus m'a moins charmé que le premier qui est un monument du genre fantasy. Par contre, je tiens à défendre Peter Jackson pour le travail remarquable qu'il a livré sur tout le reste du film. Et de toute beauté en plus : quels que soient les décors, des maquettes très bien montées pour un réalisme éblouissant dont le gouffre de Helm, des magnifiques costumes faits en tout soin, des créatures monstrueuses qui représentent incontestablement le mal absolu dont l'armée des uruk-hai de Saroumane, les Nazguls et les Orcs sur leurs ouargues se comportant comme des loups. Les scènes d'action sont très loin de nous décevoir dont la guerre finale au gouffre de Helm, avec la pluie et en pleine nuit, pour un spectacle plus ébouriffant et également la guerre des Ents, des arbres vivants, autour de la tour de Saroumane. Il n'y aura pas d'aube pour les hommes. Voilà qu'il promet une suite dont la déception ne fait pas partie du jugement du film. 9/10