Un polar sombre porté par le duel Attal/Cornillac.
Le premier est fidèle à lui-même. Avec son air de chien battu et sa paupière chancelante, il reste le meilleur dans les rôles d'hommes torturés. Le second fait des éclats, et prouve qu'il excelle aussi bien en comédie qu'en drame. Il fallait qu'il enfile le grand manteau du cuir du méchant. Un rôle taillé pour lui assurément. Sa présence n'a d'égale que sa noirceur, sa voix résonne et son regard siphonne. C'est qu'il ferait presque peur le Clovis !
Il s'inscrit à merveille dans le registre demandé au thriller, auquel Le Serpent colle très bien par chez nous, dans le polar made in France, avec un rythme et une ambiance parfaitement maîtrisés, deux acteurs très performants, un scénario qui tient la route, et une musique éloquente jusqu'au final, saisissant.
Je crois que tout est dit.