Gene tonique

Peut-être mon Mel Brooks préféré, d'abord, c'est un western, ensuite, on le voit peu, enfin, il essaie un peu plus que d'habitude de suivre son histoire... J'avoue qu'il baisse un peu par rapport à mon souvenir, mais ça reste plutôt sympathique, surtout bien accompagné...

L'histoire repose sur Cleavon Little, travailleur noir du chemin de fer devenu par un improbable concours de circonstances pendable puis shérif d'une ville en état de siège. Gene Wilder, très laid, joue un as de la gâchette déchu qui va bien sûr retrouver tout son allant... Le tout baigne dans une atmosphère très, très gay friendly et il y a même des vaches un peu partout pour réveiller un Scritch déchaîné qui n'en avait pas vraiment besoin...

Les amateurs de choucroutes, de sables mouvants, de casques à pointe, de petites vieilles racistes, de chanteuses teutonnes, de canards de bain et de plats de fayots sont les bienvenus dans ce film qui arrive admirablement à nous faire oublier que nous étions venus pour un machin bizarre avec Shirley et Bob Mitchum et que l'incroyable incompétence de mes acolytes m'a forcé à trouver un atout de rechange dans ma manche gauche...

Détail improbable, le film connut en son temps et sur ses terres un succès faramineux, supérieur par exemple à la Tour infernale sortant la même année ou, pour vous donner une idée actuelle, équivalent à l'épisode le plus attractif du Seigneur des Anneaux ou de Pirates des Caraïbes... Cela fait de ce film le second western le plus populaire outre-atlantique après Butch Cassidy et le Kid... Je vous assure que rien dans ce film ne laissait présager d'une telle destinée.

(A noter pour la postérité : premier ciné-kloub sobre.)