L’idée du film est intéressante et nous renvoie à la période troublée de la Californie telle qu’on a pu la voir dans le mythique Zorro. Adapté d’un roman du père de Zorro justement, l’histoire est cependant ici terriblement brouillonne. Pour un film court (1h18) et une intrigue au final aussi classique que simple, on comprend mal comment le scénariste a fait pour rendre l’entreprise aussi fastidieuse à suivre.
Les personnages ambigus ou mal définis sont certainement trop nombreux pour le peu qu’ils apportent à l’intrigue. Aussi, pour plus de clarté, les scènes de bavardage se multiplient sans, au final, apporter plus de limpidité. Et c’est bien d’ailleurs le défaut majeur de ce film que d’être plus riche en bavardages qu’en rebondissements. Avec trop peu d’action, le film manque sa cible du divertissement. On nage entre les intrigues, les complots et la naïveté du fil sentimental qui se tisse pour finir par s’ennuyer devant tant de paresse.
Réalisé en 1951, le film semble accuser dix ans de plus avec son rythme mollasson et sa juxtaposition de scènes pas toujours cohérentes. Sorti en 1940, Le Signe de Zorro était autrement entrainant et bien conduit. Certes, le personnage principal offrait bien plus de perspectives, mais c’est surtout la maîtrise de l’ensemble qui faisait la différence. Ici l’amateur de films d’aventures est trompé et l’amateur de films de cape et d’épée n’a droit qu’à un duel à la toute fin du film. C’est trop peu pour ce type de produits.