Il s'agit d'un court-métrage d'une vingtaine de minutes sur un cosmonaute abandonné à son sort, alors que la mission soviétique secrète - années 60, course à l'espace - qu'il menait est tombée en panne en orbite terrestre. On y voit évidemment des similitudes avec Gravity, même si les deux films datent de la même année, surtout lorsque le seul contact s'établit avec une radio sicilienne. L'intrigue alterne donc les échanges entre ces deux interlocuteurs, et les flashbacks du Russe par rapport à ses derniers jours sur Terre, et la romance naissante qu'il s'apprête à laisser inachevée. Visuellement, la production de ce court est très professionnelle, même si on peut lui reprocher une photo un peu trop filtrée sur les couleurs froides et ternes, et qui manque de profondeur de champ. On y trouve une musique pianotée minimaliste, mais suffisante pour prodiguer les émotions primitives du récit. D'autant plus que la progression dramatique est bien menée, et développe une composante méditative propre aux films qui font face au vide spatial. Cela dit, ce parallèle aurait gagné à être davantage exploité.