Le Silence des églises par eloch
Il y a des intentions louables qui ratent leur propos ... Je ne sais pas, comment on peut faire un film aussi fade sur un tel sujet. Les scènes du passé sont plombantes parce qu'elles n'ont pas compris que le présent suffisait au spectateur. Que dans le regard que lance, mais au bout d'une heure seulement, Gabriel (Robinson Stévenin, touchant) au Père Vincey, suffit à tout comprendre. A sentir la douleur, l'ambivalence ...
Oui, le film est plombé par un propos trop dialectique. L'histoire a le mérite de faire sortir quelque chose, une ombre, un silence insupportable mais quel besoin de ces scènes naïves d'enfant (en plus le gamin joue mal !)...
Et pourtant, il y avait tant à explorer. Cette figure de l'homme aimé de tous (Robin Renucci, sobre et au jeu tout en finesse), du prêtre qui bascule. Un homme comme un autre qui devient monstrueux par une force qu'il ne contrôle pas même 15 ans plus tard. Et, oui, ce silence de l'église qui n'est finalement analysé qu'en surface dans des scènes trop fugaces pour approfondir le sujet. Dommage, il y avait pourtant, dans la confrontation entre Gabriel adulte et le prêtre (toujours en exercice), une force qui se dégageait... Et dans ces mots de l'enfant d'autrefois "on était comme un couple" ... Une force trop rare malheureusement malgré tous les efforts des deux interprètes principaux, il manque un vrai choix artistique, c'est gris, complètement...