Je n'avais pas revu depuis de nombreuses années Le Sixième Sens (à ne pas confondre avec le truc moyen de Shyamalan), mais j'en gardais un bon souvenir et de suite ce qui frappe c'est son style eighties notamment sa B.O. (mais j'aime le son des eighties) ; avec cette nouvelle vision si Le Sixième Sens reste plus intéressant que son raté Collatéral (et hop une 2ème attaque gratuite) Mann réalise là un film qui a un peu souffert du passage du temps et notamment de la comparaison avec Le Silence des agneaux.
Car ce sont 2 films adaptés de romans de Thomas Harris, d'ailleurs on découvre ici un certain Hannibal "Lektor" (sous les traits de l'acteur Brian Cox) et la personne qui l'a arrêté, ce dernier joué par le rare mais bon William Petersen qui décide de se lancer à la poursuite d'un autre barjot (interprété avec talent par l'inquiétant longiligne Tom Noonan).
Dans Le Sixième Sens on voit des méthodes enquêtes policières originales et peu vues à l'écran pour l'époque, mais qui ne surprennent guère aujourd'hui, on regrette aussi qu'il faille attendre une quarantaines de minutes pour que ce polar décolle enfin.
Cependant malgré ses petites longueurs, un suspense qu'on aurait souhaité plus prononcé Le Sixième Sens vaut largement le détour notamment pour son atmosphère épurée.