Il s'agit d'un film anti-nationaliste et anti-militariste, mais de manière subtile et non par des discours pesants qui, par contraste, sont réservés à la propagande officielle repris par la population sauf un homme qualifié de fou.
Quelques images suffisent : le viol d'une Chinoise [02'00] ; un homme, portant le drapeau, se cure le nez pendant la cérémonie en l'honneur de Kyuzo Kurokawa qui part à la guerre [10'00] ; le même homme chante à contre-temps pendant la cérémonie du retour du héros [15'47] ; il ricane quand on évoque l'Empire [37'50] et annonce fièrement la fin de la guerre [1h21].
Bien que réduit à un homme tronc, Kyuzo Kurokawa ne pense qu'à baiser et sa femme en a marre [32'58]. La radio diffuse un message Accomplissez votre devoir par delà la vie et la mort. Dévouez-vous corps et âme. Pour un soldat, servir le pays pour la bonne cause est un plaisir, qui le rappelle à son devoir [33'55].
Le drame final met fin à tous les espoirs de normalisation [1h22].
Lire :
- Simon DANIELLOU, Le cinéma érotico-politique de Kōji Wakamatsu in La scène érotique sous le regard, 2014 [Partage en ligne].
- Films bavards vs non bavards, Ciné Monde.